Tuesday 2 September 2008

LES VITAMINES

LES VITAMINES

LA VITAMINE A
(ou rétinol, et les caroténoïdes)(liposoluble)


1) Origine et natureOn englobe sous ce terme deux types de substances qui dérivent les unes des autres : Les provitamines A ou caroténoïdes d’origine végétale et la vitamine A ou rétinol (rétine, partie du fond de l’oeil qui est sensible à la lumière) que l’on trouve surtout dans la chair et le foie des poissons ou des animaux.- Le terme provitamine A est employé pour désigner certains caroténoïdes (600 identifiés), dont le béta-carotène est le chef de file ; précurseurs de la vitamine A, ils ont après transformation une activité biologique comparable.- Le carotène se divise en alpha-carotène et bêta-carotène. Le premier est le moins actif et c’est celui qui se trouve dans les carottes.- Ces provitamines colorent les fruits et les légumes en rouge ou en jaune orangé (abricots, melons, carottes).- Le rétinol est considéré par certains comme une forme de stockage. L’organisme peut stocker ce rétinol dans le foie en grande quantité et c’est pour cela qu’en absorbant de l’huile de foie de poisson, il est possible de s’intoxiquer avec cette substance.2) Les sources- Sources principales en vitamine A végétale (provitamine A)Carottes (12 000), persil-pissenlit (8 320), fenouil-aneth, épinards-bettes (9 420), chou vert, mâche, cresson fontaines et alénois, brocoli (3 500), melon-citrouille.- Sources principales en vitamine A animale (le rétinol)L’huile de foie de morue (85 000), foie de génisse (10 250), beurre (3 300) camembert (1 020), oeufs crus (1 140)- En supplémentation; Biogardol3) Historique et découverte- Le papyrus d’Ebers (plus 1500 ans avant J-C) signalait déjà que la cécité crépusculaire et les lésions entraînant une opacité de la cornée devaient être traitées par le foie de boeuf et celui de coq noir.- Dans la bible, l’ange Raphaël indique à Tobie comment guérir la cécité de son père : “Étale le fiel de poisson sur ses yeux...”.- 1750, en Allemagne, on soignait la cécité à l’aide d’huile de foie de morue.- C’est dans le lait que Hoptkins et Steep découvrirent en 1909, un facteur de croissance qu’ils baptisèrent vitamine A.- En 1913, Mac Collins et Davis l’extraient du beurre et du jaune d’oeuf.- La vitamine A fut enfin isolée en 1931 par Karrer, qui définit sa formule chimique.- La synthèse de la vitamine A fut effectuée en 1947 par Ister.4) CaractéristiquesLa vitamine A est stable à la chaleur, mais très rapidement dégradée par les acides, et extrêmement sensible à l’oxydation : à l’air et à la lumière (le beurre rance ne contient plus de vitamine A). Les caroténoïdes ne sont pas piégés par le foie, on les retrouve dans lipides circulants qu’ils protègent de l’oxydation, dans les membranes des cellules, dans la peau et dans la rétine qu’ils protègent du soleil, dans le tissu adipeux et dans les testicules. Le bêta-carotène possède des capacités anti-oxydantes que ne possède pas la vitamine A. En particulier, il est capable de neutraliser une espèce voisine des radicaux libres ; l’oxygène singulet impliqué dans le vieillissement et dans les cancers de la peau.5) RôleTrois grands domaines : la vue, la croissance et la peau- Indispensable à la vueLe rétinol se transforme en rétinal, une substance voisine et le rétinal s’unit à une protéine ; le produit obtenu est appelé rhodopsine et la rhodopsine est un des éléments constituant le pourpre rétinien. On est certain qu’elle fait défaut chez tout sujet qui se plaint de cesser de voir normalement au crépuscule. Les caroténoïdes s’avèrent capables (avec la vitamine C) de retarder l’apparition de la cataracte.- A un effet sur la croissance et la reproductionElle est nécessaire au bon développement et à la croissance de l’embryon, de l’enfant et de l’adolescent et son rôle a été clairement démontré quant au volume et à la concentration des spermatozoïdes.- Participe à l’équilibre et au renouvellement des tissus épithéliaux (tissu de recouvrement de la surface et des cavités internes de l’organisme)- Ce rôle est confirmé par l’action des rétinoïdes (analogues chimiques de la vitamine A) dans la cicatrisation et dans les affections dermatologiques; en particulier dans les troubles graves de la kératinisation (infiltration des couches superficielles de la peau ou d’une muqueuse par de la kératine) ou transformation pathologique des couches superficielles de l’épiderme (psoriasis, ichtyoses...).L’ichtyose (gr. ikhthus, poissons) : Etat particulier de la peau qui est sèche et couverte de squames fines à bords libres, semblables aux écailles de poissons , il peut être généralisé, mais respecte la face, les plis, les paumes des mains, et les plantes des pieds.La squame (lat. squama, écaille) : Lamelles épidermiques qui se détachent de la surface de la peau. Quand elles sont petites et très fines, elles sont dites farineuses, furfacées ou pityriasques.La kératine (gr. kéras, corne) : scléroprotéine présente dans les phanères.Les phanères (gr. phanéros, apparent) : Terme générique par lequel on désigne les productions épidermiques apparentes, telles que les poils, ongles, cornes, etc...La scléroprotéine : Variété de protéine simple (holoprotéine) existant dans les tissus de soutien et les phanères. P. ex. le collagène, l’élastine et la kératine.L’holoprotéine : Pour certains syn. de protéine. Nom donné à un groupe de protéines dont l’hydrolyse produit presque uniquement des acides aminés. On les divise notamment en protamines, histones, albumines, globulines, scléroprotéines.La protéine : Composé organique polymère formé à partir d’acides aminés comme monomères. Les chaînes formées comprennent de 50 à 1 000 molécules de monomères. Sur les 200 acides aminés connus, vingt seulement entrent dans la composition des protéines de mammifères. Celles-ci jouent un rôle capital, cumulant des fonctions biologiques (enzymes, hormones, chromosomes, virus...) et de matériaux de structures (muscles, cartilages, peau, cheveux). On les divise en holoprotéines et en hétéroprotèines.L’hétéroprotéine : Nom donné à un groupe de protéines complexes, dont l’hydrolyse produit des acides aminés et des substances non protidiques (groupement prosthétique). On les divise en glucoprotéines (mucine), lipoprotéines, nucléoprotéines, chromoprotéines (hémoglobine) et phosphoprotéines (caséine).L’histone : Terme générique appliqué à des protéines simples (holoprotéines) basiques qui, au sein du noyau cellulaire, sont liées à l’acide désoxyribonucléique (ADN) dans les nucléosomes et jouent une rôle de répression non spécifique dans la transmission du message génétique.L’albumine : Variété de protéine simple (holoprotéine) soluble dans l’eau. Les albumines existent dans le sérum sanguin, l’oeuf, le lait, le protoplasma..La globuline : Groupe des holoprotéines dont le poids moléculaire est le plus élevé. Il comprend les euglobulines, insolubles dans l’eau pure, solubles seulement en présen-LES VITAMINES LA VITAMINE A (suite)(ou rétinol, et les caroténoïdes)(liposoluble)ce d’électrolytes et les pseudoglobulines, solubles dans l’eau pure.- La vitamine A exerce une action régulatrice sur les glandes sébacées et sudoripares.- Le bêta-carotène est, avec la vitamine E et d’autres caroténoïdes comme le lycopène (que l’on retrouve surtout dans les tomates) un puissant lipoprotecteur. En d’autres termes, il nous protège du rancissement, qui joue un rôle majeur dans le vieillissement et dans les maladies dites dégénératives (cancers, pathologies cardiovasculaires, dégénérescence cérébrale...).- Elle a des relations avec la thyroïde, les alcooliques devraient en consommer davantage,- Elle a des rapports avec la régularisation du cholestérol,- Elle un rôle de prévention infectieuse au niveaux des muqueuses, elle améliore la sécrétion des sucs gastriques ce qui permet une meilleure digestion des protéines, elle est conseillée dans le traitement de l’acné.6) Apport- 5 000 U.I,. c’est l’estimation par jour mais il serait plus sage et plus logique d’estimer la quantité par semaine. En effet la vitamine A peut se conserver dans le corps, elle peut constituer d’importantes réserves au sein même de l’organisme.- Consommation idéale : Un 1/3 sous la forme de matières animales (250 g de foie de veau, ou génisse par mois) et 2/3 par des aliments de nature végétale. Mais le consommateur absorbe d’autres produits lui apportant de la vitamine A d’origine animale: le beurre, la crème, le fromage, les oeufs, par exemple.Contre indications- La vitamine A prise avant la conception et pendant le premier trimestre de la grossesse peut être tératogène (des malformations du foetus). Il est déconseillé aux femmes en âge de procréer de prendre plus de 6 000 U.I. Par contre le bêta-carotène est totalement dépourvu de toxicité et donc il est plus judicieux de prendre en supplémentation du bêta-carotène que de la vitamine A.- La prise de rétinoïdes est proscrite pendant la grossesse mais celle-ci doit être évitée après l’arrêt de la médication, pendant une période qui varie avec le rétinoïde administré. La grossesse est une contre indication absolue.7) Avitaminose A- Atteintes de l’oeil1) L’héméralopie qui est une altération de la vision crépusculaire et nocturne.2) La xérophtalmie (du grec xeros, sec), la cornée se dessèche (plus humidifiée par les glandes lacrymales) et par conséquent elle devient opaque avec pour conséquence la cécité. Sur des enfants de moins 4 ans, le phénomène peut accomplir son cycle complet jusqu’à devenir incurable en quelques heures.- Altérations dermatologiquesCe sont généralement des phénomènes semblables à un certain dessèchement des glandes, des muqueuses et de l’épiderme ; dans les cas graves, la peau devient purulente, épaisse et dure (hyperkératose : prolifération de la couche cornée de l’épiderme), les glandes salivaires sont atteintes et la bouche se dessèche, la paroi intestinale s’atrophie, les poumons se dessèchent et tout l’organisme est atteint. Dans le même temps, il perd toute possibilité de résister aux agents infectieux extérieurs.- Altérations du développementElle entraîne des retards de croissance souvent associés à un déficit en vitamine E et en Zn.8) Hypervitaminose (avec risque d’intoxication)Un surdosage aigu (La vitamine A animale ou le rétinol, et aussi les rétinoïdes qui sont les analogues chimiques de la vitamine A) provoque une hypertension intracrânienne qui entraîne des vertiges, des nausées et des vomissements, une fontanelle bombée chez le nourrisson et des céphalées occipales chez l’adulte, une desquamation de la peau et des muqueuses.- Il n’y a pas hypervitaminose A par la vitamine bêta-carotène. En effet étant absorbée par l’intestin grêle, et non stockée par le foie, le surplus en est directement éliminé.9) Groupes à risqueLe manque de vitamine A dans l’organisme peut exister même si la nourriture du sujet en contient; il peut y avoir une impossibilité d’absorber la vitamine, cela provient de l’appareil digestif.- C’est par l’intestin grêle que la provitamine A (d’origine végétale) est assimilée par l’organisme humain, s’il est malade et incapable de retenir la vitamine, celle-ci sera aussitôt éliminée.Les réserves de vitamine A peuvent être en diminution du fait:- de toute maladie atteignant le foie qui contient les 9/10 du stock organique de vitamine A;- de toute maladie altérant les cellules graisseuses (dans le foie, le rétinol est stocké à la fois dans les globules de graisses des cellules hépatiques et ceux des cellules graisseuses), par exemple l’hépatite chronique et la cirrhose;- des maladies digestives chroniques (diarrhées) et des parasitoses (ascaris, oxyures, lamblia, schistosomes), qui diminuent l’absorption intestinale;- de mucoviscidose, maladie héréditaire avec trouble de l’absorption des graisses, et de toutes les affections avec troubles de l’absorption des graisses, comme l’atrésie (rétrécissement) des voies biliaires;- de traitements prolongés par les corticoïdes- de la pollution (atmosphériques, cigarettes, métaux lourds, l’alcool, pesticides, insecticides).


LES AUTRES VITAMINES BL'EX-VITAMINE B10
(para-amino-benzoïque, H2 ou H...)(Hydrosoluble)


1) Les sources- Même source que les autres vitamines du groupe B.2) Caractéristiques- L’ex-vitamine B10 est un antagoniste des sulfamides qui, comme on le sait, inhibent la division des germes en se substituant à cette vitamine. La structure chimique d’un sulfamide et de cette vitamine est presque identique. De ce fait, elle antagonise aussi les effets antibiotique des sulfamides.3) Rôle- Elle a un effet sur la flore bactérienne. Elle permet la production d’acide folique, une autre des vitamines du groupe B, qui elle, nous l’avons vu, aide à l’assimilation de l’acide pantothénique. On voit bien, ainsi, comment les sulfamides peuvent amener de sérieuses carences en vitamines B.- Prescrit actuellement comme protecteur solaire, elle intervient dans le processus d’oxydation qui aboutissent à la formation de la mélanine (pigment brun de la peau et des cheveux), et participerait donc à la protection contre la lumière solaire.L’Ex-VITAMINE B11 ou 0...(Vitamine de l’appétit)(liposoluble)1) Caractéristiques- Stimule les sécrétions de l’estomac et du pancréas.2) Avitaminose B11- Sa carence entraîne l’anorexie, une mauvaise assimilation et une atrophie des muscles.L’Ex-VITAMINE B4(adénine)(hydrosoluble)On l’appelait “vitamine des globules blancs”, parce qu’elle stimule leur formation mais sa carence, qui se traduit par des polynévrites, n’a été constaté qu’à titre expérimental.On la trouve , comme les “vraies” vitamines du groupe B, dans les levures, le foie, les germes de céréales, le lait, la viande de porc.L’Ex-VITAMINE I(inositol)(hydrosoluble)1) Les sources- Abondant dans les oléagineux, comme les amandes, et les légumineuses, comme les haricots.2) Caractéristiques- En association avec le biotine et la choline, l’inositol intervient dans le métabolisme des lipides et s’oppose aux dépôts de graisse dans les organes.3) Rôle- Dans l’organisme, l’inositol participe à la formation des phospholipides ou graisses phosphorées, constituants des membranes cellulaires.- Il est prescrit dans les affections du foie, l’athérosclérose, l’excès de cholestérol dans le sang, et les dermites, sans preuve déterminante de son efficacité.4) Avitaminose I- Il n’existe pas de carence chez l’homme et les besoins sont très largement couverts par l’alimentation et les capacités de synthèse.L’Ex-VITAMINE J(la choline)(hydrosoluble)1) Les sources- Comme pour la plupart des vitamines groupe B, on la trouve dans la levure de bière et le germe de blé, la fève soya, le jaune d'oeuf
2) RôleLes trois grands domaines de son action : les graisses, la qualité de la mémoire et- Elle influence le métabolisme des graisses et joue un rôle de protection contre arthérosclérose.- On l’utilise pour améliorer la qualité de la mémoire, car elle est impliquée dans les processus de neuromédiation. Elle est le précurseur de l’un des neurotransmetteurs les plus importants dans la mémorisation : l’acétylcholine.3) Avitaminose P- Il n’y a pas de carence chez l’homme car la choline peut être synthétisée à partir d’un acide aminé : la méthionine. - Cependant, un déficit en choline peut participer à un trouble hépatique. Il existe actuellement une vingtaine de spécialités pharmaceutiques à base choline, prescrites pour dissoudre les dépôts de graisse et en traitement des troubles dyspeptiques (maux d’estomac, nausées, vomissements) mais leur efficacité n’est pas prouvée.4) Groupes à risque- Avec l’âge, dans certaines pathologies comme la maladie d’Alzheimer et la dyskinésie tardive due à la toxicité des neuroleptiques, ou lors de l’usage prolongé de certains médicaments comme le méthotrexate, des déficits neuronaux en choline peuvent apparaître.5) Emploi thérapeutique- L’usage le plus commun de la choline est la stimulation de la mémorisation chez la personne âgée.- La synthèse de l’acétylcholine nécessitant de la vitamine B1, et cette dernière participant à l’action neuromédiatrice effectuée par l’acétylcholine, il est important de les associer.L’Ex-VITAMINE P ou C2(bioflavonoïdes, rutine, citrinehespéridine)(hydrosoluble)La vitamine P se retrouve donc uniquement dans les aliments qui contiennent de la vitamine C et dans les suppléments alimentaires naturels fait à partir d’églantiers ou piments verts. - On regroupe sous le générique de vitamine P ou C2 un ensemble de substances (les anthocyanes et des bioflavonoïdes dont la vertu est de protéger les vaisseaux sanguins.1) Les sources- Les fruits (citron, raisin, prunes, groseilles, myrtilles, cassis, pamplemousse, abricots, cerises et mûres -surtout dans la peau et les grains qu’il faut alors mastiquer avant de les avaler-). La vitamine P est présente dans la pulpe et non dans le jus. Une orange fraîche contient 60 mg de vitamine C et 1 000 mg de bioflavonoïdes. Dans un jus d’orange filtré, on ne retrouve plus que 100 mg de vitamine P.- Plusieurs substances apparentées sont également présentes dans des plantes médicinales qui ont une action veinotonique. Les substances veinotoniques et lymphaticotoniques entraînent une contraction de la paroi vasculaire. Il s’agit, par exemple :- du petit houx,- du marronnier d’Inde,- du ginkgo-biloba,- du chrysantellum américanum,- de l’hamamélis,- de la vigne rouge.2) Caractéristiques- Ces substances sont assez fragiles et se dégradent rapidement sous l’effet de la chaleur, de l’oxygène et de la lumière solaire.- Les vitamines P ont les mêmes indications que les vitamines C pour l’action sur les vaisseaux et le tissu conjonctif : on a noté une amélioration dans la couperose, les télangiectasies (dilatation des vaisseaux capillaires), les hématomes spontanés, les oedèmes des chevilles, les jambes lourdes, l’insuffisance capillaire et lymphatique, la cellulite.- Les vitamines P ont été proposées également dans l’acné rosacée, les syndromes de Raynaud, les engelures. 3) RôleLes grands domaines de son action : les vaisseaux sanguin et lymphatique, la rétention d’eau et constipation.- Elle (rutine) contribue à la formation du collagène et participe à la résistance des vaisseaux sanguins, surtout les capillaires, on la prescrit dans le traitement de l’insuffisance circulatoire veineuse.- Les flavonoïdes jouent un rôle anti-oxydant important, et des études récentes montrent qu’une consommation fréquente de ces substances (fruits, agrumes, légumes, thé et vin rouge) réduit la fréquence des pathologies cardiovasculaires.4) Apport- Entre 100 à 200 mg/jour, voire même doubler cette dose en cas de symptômes déclarés de carences ou lors de la grossesse.5) Avitaminose P- Au niveau des capillaires, il y a une augmentation de la perméabilité des petits vaisseaux qui laissent trop passer les grosses molécules. Celles-ci infiltrent les tissus d’eau et de protéines, ce qui provoque de la cellulite, une prise de poids et un tableau de déshydratation des organes qui ont besoin de beaucoup d’eau comme l’intestin. Il y a donc aussi constipation.

LA VITAMINE B1
(thiamine ou aneurine)(hydrosoluble)


1) Les sourcesAujourd’hui, on la trouve principalement dans :- les levures,- les graines des céréales complètes dont la cuticule comporte de fortes concentrations, le pain complet (farine de maïs),- les germes de céréales et surtout le germe de blé,- les abats : le foie, coeur, rognons,- la viande de porc,- le jaune d’oeuf,- les légumineuses : pois, lentilles, fèves,En moindre quantité dans :- le poisson (mais certains contiennent une enzyme, la thiaminase, qui peut la détruire),- les fruits oléagineux (amandes, noix, noisettes),- les bananes.- Comme dans le son qui est l’écorce du grain de blé, la vitamine B1, dans les fruits, se trouve concentrée surtout dans le peau. Il convient donc de nettoyer très soigneusement les fruits dont on peut manger la peau, comme les pommes, les poires, les cerises surtout, et les abricots.2) Historique et découverte- En 1887, un médecin hollandais du nom de Eijkmann, qui exerçait dans les îles de la Sonde, désespérait de guérir ses patients atteints d’une maladie appelée par les indigènes : béribéri (ce qui signifie extrême faiblesse). Il mit en évidence que ce n’était pas la présence d’un élément toxique qui provoquait le béribéri mais l’absence d’un élément essentiel dans le riz décortiqué.- En 1901, Grijns émit l’hypothèse que le composant faute duquel survenait le béribéri, était une substance indispensable au métabolisme du système nerveux.- C’est en 1910 que Casimir Funk isola ce mystérieux constituant. Tout d’abord à partir de la cuticule du riz, un peu plus tard à partir de la levure de bière.- En 1926, le groupe B fut scindé en deux.- En 1927, Jansen et Donath isolèrent du son du riz le chlorhydrate de B1 cristallisé : ils l’appelèrent aneurine.- C’est seulement en 1931 que Williams et Windaus trouvèrent la formule exacte de la vitamine B1, et en 1936 que deux équipes de scientifiques en réussirent la fabrication par synthèse : Andersad et Westphal, puis Jansen et Williams.3) Caractéristiques- La molécule contient 12 atomes de C, elle contient aussi de Na et S.- La vitamine B1 qui se trouve dans les légumes verts, n’est pas détruite par la cuisson de ceux-ci, mais comme elle est soluble dans l’eau, il ne faut donc pas jeter l’eau car on jette en même temps la vitamine B1.- Il est utile de savoir que la vitamine B1 résiste mieux à la chaleur en milieu acide qu’en milieu alcalin. On peut donc, chaque fois que c’est possible, ajouter un peu de vinaigre ou de jus de citron au cours de la cuisson.- L’ensemble de l’organisme en contient 25 mg, diffus dans tous les tissus et surtout dans le foie, les reins, le cerveau et le coeur (le myocarde est l’un des tissus les plus riches).myocarde : (gr. myo, muscle ; kardia, coeur)- Il n’y a pas de stockage de la vitamine B1 dans l’organisme, et comme tout excès d’apport est rapidement éliminé, le moindre trouble d’absorption risque d’entraîner des carences.- Les conserves n’en contiennent plus car le passage à l’autoclave les détruit.- C’est après la vitamine C, la vitamine la plus fragile, elle est en effet très sensible :- à la chaleur, elle est dénaturée à 100°C, en milieu aqueux et alcalin. Les pertes à la cuisson dépendent de l’aliment, du degré d’acidité, et des conditions du traitement. Par contre, la congélation ne modifie sa teneur dans les aliments ;- au taux d’oxydation, dont toute modification entraîne une perte d’activité biologique ;- à l’acidité du milieu ;- à l’ionisation.- Il faut tenir compte que la vitamine B1 est soluble dans l’eau et que le lavage des aliments la détruit.4) RôleLes trois grands domaines de son action : Les enzymes, le système nerveux, le métabolisme cellulaire (sucre) et le coeur.- L’action de la vitamine B1 est très particulière. Elle n’agit pas directement, elle s’associe à la protéine pour donner un corps appelé enzyme, dont il existe différentes sortes, indispensable à l’opération de biochimie que constitue ce que l’on appelle l’assimilation de la nourriture. L’intervention du Mg dans la transformation de la vitamine B1, est important.- Dans le fonctionnement du système nerveux : c’est un neurotransmetteur qui agit en synergie avec l’acétylcholine c’est à dire qu’elle participe à la transmission de l’influx nerveux, tant dans le système nerveux central (encéphale, cervelet, et moelle épinière) que dans le système périphérique (réseau de nerfs reliant le système nerveux central aux muscles et aux viscères).acétylcholine : Ester acétylé de la choline. Ce corps vagomimétique (nerf vague, pneumogastrique) est le médiateur chimique des nerfs cholinergiques ; il provoque la vasodilation des artères et des capillaires, renforce les contractions du tube digestif, déclenche la contraction et l’hypersécrétion des bronches.- Aussi son rôle est-il important dans le fonctionnement musculaire en général, et prévient la dégénérescence du muscle cardiaque en particulier (coeur), ainsi que dans la mémorisation.- au niveau cellulaire, elle joue un rôle capital dans le métabolisme énergétique, surtout celui des glucides dont elle permet et régule l’utilisation.- La vitamine B1 réduit l’acidité du sang en diminuant l’acide lactique en en permettant l’incorporation de celui-ci dans les voies
(thiamine ou aneurine)(hydrosoluble)- La vitamine B1 fait partie de l’enzyme qui transforme l’excès de sucre en graisse pour rétablir l’équilibre entre ces deux corps.5) Apport- Ces besoins ne sont pas en rapport avec l’âge ou le poids du sujet, mais avec son métabolisme propre. On appelle métabolisme l’ensemble des transformations chimiques qui s’opèrent dans le corps, soit par assimilation, et c’est l’anabolisme, soit par désassimilation, et c’est le catabolisme. C’est l’importance du métabolisme qui détermine les besoins en vitamine B1. Or le métabolisme se mesure en Calories. On peut considérer en gros, que le besoin en vitamine B1 exprimé en microgrammes est égale à la moitié de la consommation énergétique exprimée en calories. Exemple : Consommation d’énergie 2 400 calories, le besoin en vitamines B1 sera égal 1 200 mg (soit 1,2 mg ou 400 U.I.).- Ce qui importe aussi, c’est une grande régularité dans l’apport de la vitamine B1 : elle ne peut pas être mise en réserve. C’est au moins au rythme de deux fois par semaine que l’on doit veiller à un apport en vitamine B1.6) Avitaminose B1- La grande carence entraîne le béribéri.- La carences partielles se manifestent par une perte de poids, une anorexie tenace, qui constitue un symptôme constant et caractéristique, de l’irritabilité, une altération de l’état général avec fatigue croissante, puis troubles nerveux dans les membres (fourmillements, polynévrites) et des atteintes du système nerveux central (difficultés de concentration, trous de mémoire (dépression), des troubles gastriques et cardiaques à types d’insuffisance.- Elle est fréquente chez les alcooliques (la présence d’alcool détruit ou absorbe la vitamine B1).- La femme enceinte et la mère qui nourrit son bébé au sein doivent veiller à doubler leur ration de vitamine B1, toujours par des aliments naturels.7) Hypervitaminose- La toxicité de la vitamine B1 est très faible : on a seulement constaté que de fortes doses, elle pouvait être diurétique.8) Groupes à risque- Son absorption est très perturbée par l’alcool, l’excès de café, très diminuée chez les personnes âgées et en cas de vomissements, de diarrhées, de colite ulcéreuse, de cancer, de maladies hépatiques et d’absence de sécrétion acide de l’estomac.9) Action thérapeutique- Elle participe aux traitements contre ce qui est douleur, rhumatisme, sciatique, névralgie, névrite, maux de tête, et le sujet peut se traiter lui-même s’il sait que le médicament appelé thiamine n’est autre que la vitamine B1.- La vitamine B1 est prescrite également, associée ou non aux vitamines B6 et B12, en tant qu’adjuvant dans le traitement de certaines névrites (névrite optique, par exemple) et polynévrites, dans les sciatiques, lumbagos ou torticolis, dans certaines névralgies, et lors de lésions nerveuses (compression ou section d’un nerf).- On a signalé l’effet répulsif de cette vitamine contre les moustiques, cependant, cet effet est vérifié qu’à condition d’absorber des doses quotidiennement très importantes (intérêt dans les zones où sévit le paludisme).- En résumé, la vitamine B1 est indispensable, en synergie avec le magnésium et d’autres vitamines du groupe B, à la production d’énergie et au métabolisme des cellules nerveuses.

LA VITAMINE B12
(cobalamine, co-enzyme B12)(hydrosoluble)


Pour être absorbée par l’organisme, elle a besoin d’un facteur interne fabriqué dans l’estomac (le facteur intrinséque) ; ainsi l’état des sécrétions gastriques et le stress peuvent conditionner la bonne absorption de cette vitamine.1) Les sources- Elle ne se trouve pratiquement pas dans le règne végétal, sauf dans la spiruline. En revanche, on en trouve en quantité dans la viande (surtout celles des bovins puisque leur flore intestinale synthétise la vitamine B12), les poissons, les huîtres, et l’oeuf.- Il n’y a que les micro-organismes (bactéries et levures) qui peuvent en synthétiser aussi la contamination bactérienne de l’eau et des végétaux fermentés en fournissent parfois suffisamment pour satisfaire les besoins de l’homme végétarien.- Le foie a une réserve de trois ans en vitamine B12 pour son fonctionnement.2) Historique et découverte- Jusqu’aux environs de 1920, un certain type d’anémie, la maladie de Biermer -qu’on appelait aussi l’anémie pernicieuse en raison de son évolution fatale- tuait inexorablement sans que les médecins comprennent pourquoi les malades s’affaiblissaient, ni comment les soigner. Cette maladie se manifestait par une insuffisance des globules rouges et une atrophie de la muqueuse gastrique.- En 1928, Castle découvre que, dans la partie terminale de l’intestin grêle, l’iléon, une substance sécrétée par les cellules de la paroi de l’estomac, -qu’il appelle “facteur intrinsèque”- à la capacité de se complexer avec un facteur externe (qu’on appelle pas encore la vitamine B12). Ce complexe se fixe sur des cellules réceptrices de l’intestin grêle, s’y dissocie et le facteur externe est absorbé par la cellule intestinale.- En 1948, Rickes et ses collaborateurs, aux Etats-Unis d’une part et d’autre part en Angleterre, Smith et son équipe, réussirent à isoler un composé cristallin qui présentait à l’égard des anémies pernicieuses des propriétés curatives qui égalaient celle des extraits de foie. Le problème était résolu, on nomma le produit vitamine B12.- Aujourd’hui, la vitamine B12 se prend en ampoules, parfois en comprimés. On la trouve dans un champignon, le streptomyces griseus, qui sert à fabriquer la streptomycine, et on la prépare comme sous-produit de ce médicament.3) Caractéristiques- Elle contient 63 atomes de carbone, combinés en assemblage très compliqués, qu’elle contient naturellement de l’azote, mais aussi du phosphore et ce qui est nouveau ici du cobalt (d’où son nom) : elle en contient qu’un seul atome, et c’est pourtant son élément essentiel.- Dans l’organisme, elle existe sous la forme de quatre dérivés que l’on appelle les cobalamines ; ils agissent comme cofacteurs enzymatiques.- Extrêmement sensible à la lumière, la vitamine B12 est en revanche relativement stable à la chaleur (elle résiste jusqu’à 120°C), et résiste bien à l’oxydation.- Le stock global de l’organisme en vitamine B12 est d’environ 3 à 5 milligrammes, essentiellement contenus dans le foie. Ce stock est suffisant pour assurer un taux efficace dans le sang pendant 5 ans.4) RôleLes trois grands domaines de son action : l’anémie, les symptômes sanguins et l’atteinte neurologique.- La vitamine B12 est le cofacteur de deux types de réactions enzymatiques essentielles : l’isomérisation (les isomères sont des composés chimiques qui possèdent les mêmes atomes mais disposés en miroir) et la transméthylation (transfert d’un groupe méthyl) ; ces deux types de réactions ont des rôles importants en ce qui concerne essentiellement :- l’hématopoïèse (ou formation des globules sanguins). Dans la moel-le osseuse, la vitamine B12 intervient dans la maturation et la multiplication des globules rouges. L’insuffisance de la multiplication cellulaire aboutit à une augmentation de la taille des cellules produites, ce qui donne naissance dans le sang à des globules rouges géants : les mégalocytes,- l’intégrité du système nerveux. Sa carence entraîne une dégénérescence des nerfs périphériques, des cordons de la moelle épinière et parfois du cerveau, qui commence par une atteinte de la gaine protectrice des terminaisons nerveuses : la myéline,- l’intégrité du système immunitaire et en particulier la sécrétion d’anticorps,- la replication de l’ADN, dans les cellules de la moelle en particulier,- la synthèse de la méthionine et probablement des folates (vitamine B9),Sa carence affecte donc tout particulièrement les tissus dans lesquels cette multiplication est rapide : le sang, l’intestin grêle, l’utérus.5) Apport- Il se situe de 1 à 3mg/j. L’alimentation non végétarienne couvre les besoins.6) Avitaminose B12- Une carence en Ca et une atteinte de la muqueuse stomacale (qu’il s’agisse d’une atrophie, d’une infection ou d’une résection) ou d’une atteinte intestinale (et surtout celle de la partie terminale : l’iléon, par où pénètre la vitamine) peuvent diminuer les capacités d’absorption en vitamine B12.- La carence en vitamine B12 peut être causée par la pullulation de certains germes ou parasites intestinaux comme les candida albicans ou les botriocéphales, par la colite et l’abus d’alcool.- Les symptômes sont l’anémie, les atteintes neurologiques, de la peau et des muqueuses (glossite : inflammation de la langue avec douleurs importantes déclenchées par les boissons chaudes. la langue est lisse, vernissée, enflammée), les symptômes sanguins.(cobalamine, co-enzyme B12)(hydrosoluble)7) Hypervitaminose- Chez des adultes ayant reçu, de manière continue et prolongée, de fortes doses de vitamines B12, on signale l’apparition d’anticorps anti-B12.8) Groupes à risque- Les végétariens, et surtout les végétaliens et leurs enfants,- les alcooliques chroniques,- les personnes âgées et dénutries,- les personnes souffrant d’affections digestives : gastrite par manques de sécrétions acides, ablation de l’estomac, diverticulose ou présence de cavités anormales au niveau de l’intestin, maladie de Crohn,- les personnes traitées au long cours par des médicaments qui interfèrent avec le métabolisme de la vitamine B12 : la metformine, un antidiabétique, les nouveaux anti-ulcéreux tels que la cimétidine, la colchicine utilisée contre la goutte, la néomycine antibiotique qui se trouve dans près de cinquante spécialités. La pilule fait aussi baisser le taux de vitamine B12.9) Action thérapeutique- Elle est indiquée dans les douleurs à type de spasmes, névralgies, arthrose, zona, crampes, également dans l’artérite, les douleurs traumatiques, les douleurs des muscles et des tendons, les douleurs vertébrales chaque fois qu’il y a une souffrance d’un nerf.- anémie pernicieuse,- la sclérose en plaques, l’alcoolisme, diabète, l’ostéoporose,- en collyre dans les kératites et plaies de la cornée.

LA VITAMINE B2
(riboflavine)(hydrosoluble)


1) Les sourcesC’est une des vitamines les plus répandues dans la nature : la plupart des végétaux et des tissus animaux en contiennent.- Les bactéries qui vivent dans notre intestin travaillent à produire une quantité de vitamine B2 d’autant plus grande que l’on mange plus de sucre, car le sucre favorise leur prolifération. Cependant quelle que soit leur activité, même à son sommet, elle ne peut pas couvrir la totalité des besoins de l’homme en vitamine B2. A l’exception de la farine blanche, des pâtes faites avec ce genre de farine et des pommes de terre, tous les aliments contiennent de la vitamine B2.- Les légumes très verts- Les légumineuses dont les fèves en particulier (le cacao, le chocolat, les noix et surtout les amandes,- les céréales complètes,- dans le lait (et donc produits laitiers),- la viande de boeuf et de porc (surtout foie et rognon),- la levure.C’est au niveau de l’intestin que la vitamine B2 est absorbée par l’organisme. Rendue stable par l’acide, elle est donc stabilisée en passant par le foie, sécréteur d’acide chlorhydrique.2) Historique et découverte- Warburg et Christian isolèrent en 1932 une enzyme jaune/orangé, ils soupçonnèrent bien, sans le prouver, le rôle essentiel qu’elle joue comme transporteur d’oxygène dans la respiration cellulaire.- Difficile à isoler, elle fut d’une étude lente et délicate. On parvint à la synthétiser en 1937. Sa formule parut compliquée et elle reçut le nom de riboflavine.3) Caractéristiques- Elle peut être mise en réserve dans le foie, le coeur et les reins.- L’alimentation naturelle nous fournit plus de B2 que les doses considérées comme normales.- Elle ne contient que 17 atomes de carbone mais leur combinaison n’est pas simple.- Elle est stable en solution acide et se décompose facilement en solution alcaline. Elle est très sensible à la lumière mais résiste à la chaleur. Elle a un goût amer, mais on ne le sent pas dans les aliments car elle est toujours en quantité minime.- Bien que classée parmi les vitamines hydrosolubles, sa solubilité dans l’eau est faible.4) RôleLes trois grands domaines de son action : l’oeil, peau/muqueuse et la croissance, la fabrication de l’ATP- Les enzymes dans lesquelles entre la riboflavine concernent en premier lieu la fourniture d’énergie aux cellules c’est à dire le processus qui mène à la synthèse de l’ATP, les piles moléculaires qui permettent de stocker de l’énergie.- Elle préside au métabolisme des sucres et des protides.- Elle est essentielle dans la croissance et dans l’entretien de l’épiderme, ceci avec les autres vitamines du groupe B.- Conjointement à la vitamine A, elle joue un rôle très important dans le mécanisme de la vue, l’une et l’autre y ayant son rôle particulier.- La vitamine B2 est indispensable à la réduction du glucathion, le détoxifiant majeur de l’organisme.- La vitamine B2 est, avec le Mg, nécessaire à l’activation des vitamines B3 et B6. Ce qui signifie qu’un manque de Mg ou de vitamine B2 peut entraîner, secondairement, un déficit en vitamines B3 et B6 fonctionnelles.5) Apport- L’organisme est parfaitement en mesure d’emmagasiner la vitamine B2. Elle s’accumule dans le foie, le coeur et les reins. Un apport hebdomadaire suffit à faire face aux besoins d’un organisme normal.- Le besoin en vitamine B2 est plus grand si le sujet absorbe beaucoup de protéines sous la forme de viande grasse ou de poisson.- 1,5 à 2,5 mg/jour.- Autre théorie: 0,6 mg pour 1 000 calories.6) Avitaminose B2 (hypovitaminose)- Symptômes : asthénie légère, maux de tête, une certaine irritabilité avec, parfois, quelques troubles digestifs. Dans une second stade, il y a des lésions au niveau des commissures des lèvres (perlèche). Les lèvres sont sèches et rouges (cheïlité).Perlèche : Maladie de peau bénigne, due à des germes variés, contagieuse, caractérisée par une exulcération siégeant au niveau de la commissure des lèvres, bilatérale, évoluant en deux ou trois semaines, mais sujette à récidiver. Elle se rencontre surtout chez les enfants. C’est une complication de l’impétigo.Impétigo : Dermatose très fréquente chez l’enfant, siégeant surtout au visage et aux mains. Elle est caractérisée par la formation de vésiculopustules qui laissent échapper un liquide se concrétant en croûtes jaunâtres caractéristiques, recouvrant une ulcération rouge. Elle est contagieuse, auto-inoculable et due à l’infection par des microbes pyogènes (streptocoque, staphylocoque).Pyogènes (gr. puon, pus : génésis, génération) : Qui fait suppurer. Nom donné aux microbes ordinaires de la suppuration.Chéïlité : Inflammation des lèvres.- A un stade encore plus avancé, on trouve des lésions de la peau et des symptômes oculaires (photophobie ou larmoiement), et la cornée devient opaque. Chez l’enfant, il y a arrêt de la croissance.7) Hypervitaminose- Dans le cas où l’on prescrirait une dose massive, on pourrait provoquer une hypovitaminose d’une autre vitamine du groupe B, ces vitamines ayant entre elles des rapports étroits.(riboflavine)(hydrosoluble)

8) Groupes à risque- chez les personnes dont l’alimentation est très riche en gras ou encore dont l’estomac ne sécrète pas suffisamment d’acide chlorhydrique ou par manque de phosphore.- Les alcooliques, les dénutris ou sujet dont le régime est déséquilibré, les personnes âgées, les diabétiques, les insuffisants rénaux.

LA VITAMINE B3 OU PP
(Prévention de la Pellagre)(niacine, acide nicotinique et son dérivé la nicotinamide) Elle est à associer au chrome


1) Les sources- Les aliments d’origine végétale en contiennent rarement.- Le grand réservoir de la vitamine PP c’est la viande , c’est surtout comme toujours le foie de boeuf mais aussi de porc.- sinon :- Les levures,- les champignons,- les germes de céréales et céréales complètes (orge, riz, etc...),- les fruits secs,- les légumineuses- le café torréfiéLe maïs contient de la niacine, mais sous une forme qui n’est pas assimilable par l’organisme. En outre, le maïs ne contient pas non plus de vitamine B6, nécessaire à la transformation du tryptophane en vitamine PP, et comporte un facteur qui inhibe la transformation du tryptophane en niacine.2) Historique et découverte- On découvre une première description de la pellagre (pellis, peau) au milieu du XVIII° siècle, dans “l’histoire naturelle et médicale de la population des Asturies” de Gaspar Casal, à Oviedo, en Espagne.- En 1818, c’est un français, J.Hapeau, qui révèle dans plusieurs villages des Landes, une maladie identique à la pellagre italienne. Il en parle comme étant la “maladie de la misère” ou le “mal de Teste”.- En 1845, une thèse de Théophile Roussel est consacrée à la maladie, dont on continue à ignorer l’origine.- On constate enfin que la pellagre frappe les paysans consommateurs de maïs et on en vient à penser que la pellagre est due à une altération du maïs.- C’est à Goldberger que revient le mérite d’avoir fait le parallèle entre les habitudes alimentaires. Il fait modifier dès 1914 l’alimentation des orphelinats et des asiles dans lesquels sévit la pellagre, et en 1915, on n’y signale plus aucun cas. Pourtant Goldberger a beaucoup de mal à réfuter l’idée tenace qu’il s’agit d’une maladie infectieuse.- C’est encore Goldberger, et ses collaborateurs, qui sont frappés par l’analogie entre la pellagre et une maladie... du chien, la “black tongue” et qui démontrent qu’une même alimentation guérit l’homme et l’animal. Ils rapprochent ensuite ces faits de la découverte récente des premières vitamines et pressentent l’existence d’une vitamine anti-pellagre...- A la même époque, Funk, Weil, et Mouriquand, ont la même intuition, en établissant définitivement la relation entre la pellagre et l’alimentation à base de maïs.- C’est seulement en 1937 que la vitamine PP (Pellagra Preventing : et voilà comme une vitamine du groupe B s’appelle PP...) sera isolée par Elvehgen, à partir d’aliments dont on avait remarqué les propriétés anti-pellagreuses : le foie, la viande fraîche, le lait. Il s’agissait de l’acide nicotinique ou nicotinamide (que l’on préparait à l’état pur.... depuis 1867 !).- On donnera à l’acide nicotinique le nom de vitamine B3.- En 1946, Krehl démontre que le rat effectue la synthèse de la vitamine PP à partir d’acide aminé : le tryptophane. Peu après on constate qu’il en est de même chez l’homme.- La vitamine B2 et B6 interviennent dans les réactions qui conduisent du tryptophane à la vitamine PP , c’est pourquoi les oeufs et le lait, qui sont relativement pauvres en niacine, mais riches en tryptophane et en vitamine B2 et B6, sont anti-pellagreux.La pellagre résulte ainsi d’une double carence : - en vitamine PP (et accessoirement en autres vitamines B)- en tryptophane : un acide aminé que l’on trouve dans les protéines, surtout animales, mais qui est malheureusement le plus rare de tous les acides aminés.
La pellagre est donc une maladie de malnutrition.
3) Caractéristiques- On peut dire que la vitamine PP est un corps simple, il s’agit d’un simple cycle hexagonal contenant un atome d’azote avec un groupement acide (COOH) lié à un des atomes de C. Elle contient en tout que 6 atomes de carbone.- La vitamine PP se présente sous deux formes soit acide nicotinique (qui vient d’être décrit), soit l’acide nicotinamide (niacine), dans laquelle l’atome d’hydrogène du groupement acide est remplacé par le groupement NH2. L’acide nicotinique et la nicotinamide ont la même action sur l’organisme, de sorte que l’on se réfère indifféremment à l’un ou à l’autre en parlant de vitamine PP bien que ce nom soit correctement celui de la nicotinamide.- La nicotinamide est considéré comme une vitamine bien que l’homme -comme les autres mammifères- puisse la synthétiser à partir du tryptophane.- Elle est présente dans tous les tissus mais surtout dans le foie qui la met en réserve.- L’acide nicotinique résiste à la chaleur, aux acides, aux alcalis, à la lumière et à l’air. C’est une substance extrêmement stable. La nicotinamide se transforme chauffée en milieu acide ou alcalin, en acide nicotinique.4) RôleLes trois grands domaines de son action : la respiration cellulaire, le système nerveux et l’action dilatatrice sur les petits vaisseaux sanguins.- La vitamine PP est le précurseur de 2 co-enzymes qui interviennent dans toutes les réactions d’oxydo-réduction de l’organisme. - Elle a pour fonction d’aider au transport de l’oxygène dans les cellules, assurant ainsi une fonction que l’on peut dire de res-Prévention de la Pellagre(niacine, acide nicotiniqueet son dérivé la nicotinamide)(hydrosoluble)piration.- Elle participe aussi aux grands métabolismes des glucides, des protéines et des lipides.- Elle termine l’incorporation de l’énergie vitale dans les mitochondries.5) Apport- Le tryptophane est un des 20 principaux amino-acides constituant la matière vivante. L’organisme humain est incapable de synthétiser l’acide nicotinique à partir de molécules simples, mais il peut transformer le tryptophane en nicotinamide, donc si une alimentation manque de vitamine PP, mais apporte des tryptophanes, l’organisme n’en souffrira pas. A condition de disposer d’un apport suffisant de cet acide aminé, ainsi qu’en vitamine B2 et B6 et en Mg.Maladie de Hartnup : maladie héréditaire du métabolisme du tryptophane et reproduit en partie ou en totalité les symptômes de la pellagre.- Le besoin quotidien se situe en 12 et 20 mg.6) Avitaminose PP ou B3- Une alimentation riche en sucre blanc et farine raffinée provoque une carence en niacine.- D’une manière générale, les carences en vitamines du groupe B, ne sont pas le fait du déficit de l’une d’entre elles en particulier, mais d’une carence globale en vitamines de ce groupe, avec un déficit plus accentué pour certaines, car elles agissent le plus souvent de concert.- Carences d’absorption, en particulier lors de constipation chronique qui entraîne la transformation du tryptophane par la flore intestinale en principe inactif, et lors d’une maladie génétique (maladie Hartnup).- Carence par malnutrition et surconsommation, intriquée avec celle des autres vitamines B, en cas d’alcoolisme chronique.- Certains médicaments exposent au risque de déficit en vitamine PP, en particulier l’Isoniazide (employé dans le traitement de la tuberculose), ou la Carbidopa, utilisée dans le traitement de la maladie de Parkinson.- La pellagre (3x D : dermatose, diarrhée et démence).7) Hypervitaminose- Le nicotinamide n’est pas toxique et il n’y a pas de risques de surdosage.- L’acide nicotinique est de maniement délicat chez les allergiques. Il est contre-indiqué dans l’ulcère à l’estomac ou du duodénum, dans le diabète et l’hépatite. Pour ces raisons, on choisit toujours le nicotinamide plutôt que l’acide nicotinique pour les supplémentations nutritionnelles. Mais l’acide nicotinique possède des propriétés que n’a pas le nicotinamide.8) Groupes à risque- même personnes que celles des déficits en autres vitamines B.9) Action thérapeutiqueLe nicotinamide- En cas de maladie Hartnup (en association avec la vitamine B6.- en cas d’allergie au soleil, en association avec le bêta-carotène et la vitamine E ;- lors de déficiences en tryptophane (en particulier associées à la constipation chronique et aux régimes végétariens,- en cas de trouble du fonctionnement d’un neuro-médiateur, la sérotonine, en association avec du lithium à petite dose. La sérotonine est un neuro-transmetteur synthétisé dans le cerveau à partir du tryptophane. Lorsque l’on prend des doses relativement importantes de nicotinamide, on épargne du tryptophane qui aurait été utilisé pour sa synthèse et on favorise la synthèse de sérotonine.L’acide nicotinique- Il provoque le plus souvent des effets secondaires et peut parfois être toxique,- il est surtout utilisé pour faire baisser le taux de cholestérol dans le sang mais il faut en utiliser de fortes doses,- il diminue aussi les triglycérides, autres graisses du sang, et la Lp(a), une nouvelle substance indice de risque cardiovasculaire,- il a des propriétés anti-ischémiques, à la fois parce qu’il participe à la synthèse de l’énergie, et parce qu’il a un effet vasodilatateur.

LA VITAMINE B5
(acide pantothénique)(hydrosoluble)


(du grec pantothen, “que l’on trouve partout).Elle est souvent associée au Zn.1) Les sources- Les mêmes que la vitamine B2.- Soja, brocoli, chou-fleur,- Le pain complet en contient beaucoup,- il y a en a peu dans le lait et le fromage.2) Historique et découverte- C’est en 1931 que, pour la première fois, dans le cadre d’une étude sur la croissance des levures, on constate qu’un régime carencé -en levure- provoque une maladie de peau... chez le poulet.- En 1933, toujours à partir de la levure, Williams isole un facteur qui joue un rôle dans la division cellulaire, il l’appelle acide pantothénique, mais la relation n’est pas établie avec la carence entraînée chez le poulet par un déficit en levure.- En 1939, seulement, on détermine que c’est l’absence de cet acide qui entraîne la maladie chez le poulet.- En 1940, l’acide pantothénique est synthétisé. Mais l’importance majeure de son rôle ne sera comprise qu’avec la découverte du co-enzyme A, véritable plaque tournante du métabolisme cellulaire. Cette découverte valut à Lipmann de partager le prix Nobel de médecine avec Krebs en 1953.3) Caractéristiques- Il existe sous 2 formes qui orientent différemment la lumière (on dit qu’il est optiquement) ; la forme bio-active est celle qui fait tourner vers la droite le plan de polarisation de la lumière (on dit qu’elle est dextrogyre).- Totalement soluble dans l’eau, l’acide pantothénique est sensible à la chaleur en solution aqueuse. Il est décomposé en milieu acide et alcalin.- C’est une huile assez épaisse de couleur jaune très claire.- Elle contient 9 atomes de C.- L’acide pantothénique de l’organisme se trouve sous forme de co-enzyme A dont il est le précurseur et le constituant essentiel (l’un des trois). La synthèse de co-enzyme A s’effectue dans toutes les cellules de l’organisme.4) RôleLes trois grands domaines de son action : Le métabolisme cellulaire (co-enzyme A), les phanères et les muqueuses.- Par le fait de participer au co-enzyme A, il intervient dans le métabolisme des lipides, des glucides, et des protides, et dans la synthèse des hormones stéroïdes dérivés du cholestérol.- La vitamine B5 favorise la croissance et la résistance de la peau (en pommade : l’eczéma, les brûlures, les ulcérations), des phanères (cheveux -grisonnement, chute-, ongles) et les muqueuses (ulcères de l’estomac et du duodénum).- Varices et autres troubles des membres inférieurs (crampes, troubles trophiques des extrémités).- L’insuffisance surrénale (l’activité des glandes surrénales serait relié à la vitamine B5, elle jouerait un rôle dans la vitalité.- Le diabète, la cirrhose du foie,....Rôle antagoniste- L’acide salicylique et ses dérivés ont une action d’inhibition sur l’effet de la vitamine B5 (l’aspirine est un antagoniste puissant, il en contient).5) Apport- Il serait contenu entre 5 à 10 mg/j.6) Avitaminose B5- Chez l’homme, les expériences faites chez les volontaires ont permis d’ajouter aux signes précédents (chute de poils, décoloration du pelage, ulcérations de la peau et inflammation ou ulcères du duodénum, nécrose des glandes surrénales, déficit de la synthèse du cholestérol et des corticoïdes, des cétoniques, de l’acétylcholine, troubles du métabolisme des acides gras, anomalies de la synthèse des anticorps) des troubles neurologiques subjectifs (parathésies, sensations de brûlures des extrémités et des troubles digestifs.- Le bruxisme, lié au stress, peut secondairement être du à une carence en vitamine B5.7) Hypervitaminose- inexistante.8) Groupes à risque- Les grands dénutris ;- Les sujets nourris de façon prolongée et exclusive par voie parentérale (non-digestive) ;- Les femmes qui allaitent (le lait maternel est très riche en acide pantothénique, et les laits maternisés du commerce sont supplémentés).9) Action thérapeutique- Acné, en association avec le Zn- le stress, + vitamine C,- la cicatrisation et brûlures, + vitamine C,
(acide pantothénique)(hydrosoluble)- la maladie des pieds brûlants, en association avec le S,- l’alopécie, en association avec la vitamine B8,- la constipation chronique et des atonies intestinales après opération (à haute dose, l’acide pantothénique accélère le transit intestinal),- les infections de la sphère ORL.

LA VITAMINE B6
(la pyridoxine, le pyridoxalla pyridoxamine, adermine)(hydrosoluble)Elle est associée au Mg.


1) Les sources- La levure de bière, le foie de boeuf, le pain complet, les poissons, les viandes, les légumineuses, le chou-fleur, la pomme de terre, les haricots verts, les bananes.- La flore intestinale synthétise une forme de vitamine B6 qui n’est pratiquement pas absorbée.2) Historique et découverte- C’est au cours d’études entreprises sur la levure que Gyorgy découvre en 1935 un facteur différent des vitamines B1 et B2. On ne soupçonne pas encore l’étendue du rôle de cette nouvelle substance, baptisée vitamine B6 ; on note seulement qu’elle guérit la dermatite du rat.- En 1938 et 1939, on analyse et on en réussit la synthèse.3) Caractéristiques- Sans pyridoxine, l’organisme ne peut tolérer le glucose et devient sensible à l’insuline.- La majeure partie de la vitamine B6 se trouve dans le foie puisque ce sont les cellules hépatiques qui, à partir de la pyridoxine et de ses dérivés, synthétisent le co-enzyme actif, avant de l’exporter dans la circulation.- La vitamine B6 est soluble dans l’eau, stable à la chaleur et résistante à l’oxydation, mais elle est dégradée par la chaleur et solution neutre ou alcaline.- Elle détruite par la pasteurisation et le raffinage des céréales.- A côté de 8 atomes de C sous forme de noyau hexagonal, et d’azote, elle inclut 3 chaînes latérales dans la figuration schématique habituelle et ce sont trois éléments : la pyridoxamine, le pyridoxal et la pyridoxine, tous émanaient du noyau appelé pyridine. Donc, trois dérivés simples de la pyridine. Quand on parle de la vitamine B6, on se réfère surtout à la pyridoxine, dont le chlorhydrate se présente sous forme de plaquettes blanches.- La forme biologique active de la vitamine : le phosphate de pyridoxal.4) RôleLes trois grands domaines de son action : le SNV, l’immunité et la synthèse de l’hémoglobine.- Elle a un rôle important dans la régulation du calibre des artères, du rythme cardiaque et de la pression sanguine.- C’est la vitamine des protéines, elle intervient dans près de 60 réactions enzymatiques de contrôle et de fabrication des protéines de l’organisme ; en particulier, elle permet la synthèse des protéines nécessaire au coeur, au foie et au cerveau.- Elle co-produit les amines biogènes (histamine, dopamine, sérotonine) qui sont les médiateurs chimiques des fonctions du SNV, des plexus nerveux, du cerveau NV et de l’HTLM ainsi que de la glande pinéale et de l’HPS ; on peut dire que cette vitamine est indispensable à l’équilibre psychique et psychosomatique.- Elle permet aussi la fabrication de l’héme qui est une des parties essentielles de l’hémoglobine. Celle-ci sert au transport de l’énergie vitale et de l’oxygène dans les globules rouges.- Elle entre dans la dégradation et l’utilisation des réserves caloriques en glycogène des muscles et intervient pour protéger les lipides, la lécithine et les acides gras.- Elle est nécessaire aussi à la surrénale pour synthétiser l’adrénaline et au pancréas pour l’insuline.Elle est impliquée :- dans la synthèse de la taurine, un composant détoxifiant des acides biliaires, qui joue également un rôle calmant au niveau cérébral,- dans l’immunité, - dans le pontage du collagène, nécessaire à la solidité de l’os.5) Apport- environ 2 mg/j- Le besoin augmente en cas de consommation importante de protéines.6) Avitaminose B6- La carence en pyrodoxine a tendance à produire de l’acide oxalique qui est un facteur important dans l’apparition des calcules rénaux.- Elle a des retentissements graves dans plusieurs domaines : psychologiques (anxiété, troubles de l’humeur à tendance dépressive), des altérations de la peau, l’inflammation de la muqueuse buccale (dermite séborrhéique et chéilite), la baisse de l’immunité, l’augmentation du risque d’ostéoporose et de maladies cardiovasculaires. En cas de carence sévère (polynévrite, anémie).7) Hypervitaminose- Des fortes doses (500 mg à 1 g/j) peuvent provoquer des polynévrites.8) Groupes à risque- Les hémodialysés de façon chronique ;- les sujets traités par l’isoniazide (antituberculeux) ;- les femmes sous contraceptifs oraux ont des besoins augmentés ; (la pyridoxine, le pyridoxalla pyridoxamine, adermine)(hydrosoluble)- les gens âgés, par malnutrition, ou dénutrition ;- les sportifs.9) Action thérapeutique- L’acné : en association avec la vitamine A- l’artériosclérose- utile dans tous les traitements des maladies de la peau (engelures)

LA VITAMINE B8 OU H
(La biotine)(Hydrosoluble)


1) Les sources- Elles sont les mêmes que pour les autres vitamines du groupe B : foie de génisse, champignons, le chou-fleur, lentilles, haricots, oeufs, poissons et viandes.2) Historique et découverte- La vitamine B8 a été découverte par l’expérimentation animale, grâce à des carences provoquées sur des rats nourris au blanc d’oeuf cru (riche en une anti-vitamine, l’avidine). Les troubles constatés étaient neuromusculaires ; on observa également des dermatites séborrhéiques. Le fait que dans ce cas on provoquait des dermatites fit donner à la vitamine que l’on venait de découvrir l’initiale H qui était la première lettre du mot Haut (la peau en allemand).- La vitamine B8 a été isolée dès 1931, et synthétisée en 1942 mais jusqu’au début des années 1980, son mécanisme d’action a été très mal connu. Elle figure aujourd’hui parmi les vitamines du groupe B les plus étudiées.3) Caractéristiques- La biotine contient 10 atomes de C ; elle contient aussi de l’azote, et, ce qui est plus rare du soufre.- Elle se présente sous la forme de fines aiguilles cristallines solubles dans l’eau. Elle résiste à la chaleur, aux acides et aux alcalis, mais moins bien à l’air et à la lumière, elle est faible surtout devant les rayons ultra-violets.- On la mesure en microgrammes.- Elle possède une très grande affinité avec l’avidine, glycoprotéine du blanc d’oeuf, avec laquelle elle forme une liaison qui la rend inerte, liaison responsable de profondes vitamino-déficiences.- Le foie accumule d’importantes réserves de vitamine H ou biotine. Il n’est donc pas nécessaire d’absorber chaque jour de la vitamine B8.4) RôleLes trois grands domaines de son action : La peau, les globules rouges et le fonctionnement de tous les organes.- Dans la production normale de gras dans l’organisme.- Elle sert de co-enzyme aux réactions métaboliques qui permettent la fabrication de l’ARN messager ; comme son nom l’indique, l’ARN est un messager du noyau cellulaire. Il décode le message de l’ADN où sont fabriquées les protéines et autres substances nécessaires à la vie, la commande de leur synthèse est inscrite dans le mémoire de l’ADN, les gènes.- Elle intervient dans la fabrication de toutes nos cellules, surtout les globules rouges et les cellules de défense que sont les lymphocytes (cellules touchées par le virus du SIDA).- La repousse des cheveux.- La biotine est le co-enzyme de toute une famille d’enzymes : les carboxylases, qui sont chargées d’incorporer le gaz carbonique (CO2) dans d’autres molécules.Rôle antagoniste- Dans le blanc d’oeuf cru une substance, appelée l’avidine, qui détruit la biotine dans l’organisme.- Les antibiotiques qui détruisent la flore intestinale.5) Apport- Il varie entre 50 à 300 mg/j pour un adulte, et de 50 à 90 mg/j pour un enfant.6) Avitaminose B8- La dermite séborrhéique du nourrisson, la peau est rouge vernissée, se couvre de squames de peau grasse, tandis que le reste du corps est sec, même les muqueuses sont sèches, surtout au niveau de la bouche et l’organisme est sujet aux infections.- Entraîne une acidité exagérée du sang par excès de déchets toxiques sanguins et lymphatiques, l’acidité est préjudiciable, car elle rend le sang plus visqueux. Le flux lymphatique se ralentit. Tout ceci provoque la dépression de certains centres du cerveau.- Les papilles de la langues s’atrophient, le sang perd de son hémoglobine, le nombre des hématies diminuent et une anémie s’installent. Tout cela accompagné d’asthénie et de la perte d’appétit.7) Hypervitaminose- pas hypervitaminose !8) Groupes à risque- Il existe une maladie congénitale qui n’est pas due à une carence en biotine mais qui installe un état de dépendance envers cette vitamine : le déficit multiple des carboxylases, décrit pour la première fois en 1979. Lorsque la maladie est reconnue, elle est parfaitement curable par l’administration de biotine la vie durant (autrefois, les enfants atteints étaient condamnés).9) Action thérapeutique- Indiquée dans toutes les maladies virales et infectieuses, dans les maladies de la peau, les dermites. Aussi en cas de chute de cheveux et d’inflammations de la cavité buccale ou du reste du tube digestif (colite, duodénite, etc.).- Des travaux récents révèlent que la biotine serait capable de réduire les hyperglycémies (excès de sucre dans le sang). Elle est donc utilisée par les nutrithérapeutes, en association avec les autres vitamines B et le magnésium, comme traitement adjuvant des diabètes.

LA VITAMINE B9
(acide folique, folate, vitamine Bc ptéroylglutamique)(Hydrosoluble)
Elle est aussi connue sous les noms : vitamine L1, M, U, R, S ou encore “norite eluate”, et on dit parfois folacine.


1) Les sources- Les sources principales sont les levures, le foie, les légumes verts foncés comme les épinards, certaines variétés de salades, le cresson, les choux Bruxelles, le concombre, les asperges, le fenouil. Mais aussi et encore dans le foie de boeuf, génisse et porc en quantité importante.- La flore intestinale constitue une source secondaire, mais très faible.- La carence associées en vitamine C et/ou en Fe et/ou en Zn diminuent la biodisponibilité de la vitamine B9.2) Historique et découverte- Elle fut découverte un peu près en 1939. L’acide folique a été isolé à partir des feuilles d’épinard. C’est bien ce qui exprime l’origine du nom qui lui a été attribué : feuille.- C’est en 1945 que l’on réussit à en faire la synthèse.3) Caractéristiques- L’acide folique n’est pas très simple. Il comporte 19 atomes de carbone et 7 azote, sans parler de l’oxygène et de l’hydrogène. On y trouve également un groupement d’acide glutamique, l’acide glutamique étant une des vingt protéines principales entrant dans la constitution de notre organisme.- résiste le moins bien à la chaleur et à l’exposition à la lumière.4) RôleLes trois grands domaines de son action : la multiplication des cellules, l’anémie et au niveau du système nerveux central.- celui d’assurer la reproduction et la croissance normales des globules rouges dans la moelle osseuse.- permet de prévenir diverses formes d’anémie.- replication de l’ADN : cette opération consiste en dédoublement de l’hélice de l’ADN du noyau cellulaire juste avant que la cellules ne se divise pour donner deux cellules filles. C’est ce dédoublement qui permet aux tissus de se régénérer tandis que les cellules peuvent ainsi transmettre leurs caractères héréditaires codés dans les brins d’ADN identiques. C’est ce que l’on appelle la mitose. Cette vitamine intervient donc dans la multiplication des cellules.- L’acide folique est le principe de base dont sont dérivés divers co-enzymes qui ont un rôle important :- au niveau de l’élaboration des cellules sanguines, et la carence en acide folique conduit à l’anémie mégaloblastique (comparable à celle induite par une carence en vitamine B12).- au niveau du système nerveux central, puisque les folates participent directement à la synthèse de nombreux neurotransmetteurs, dont la dopamine, l’adrénaline et la noradrénaline.5) Apport- les besoins sont évalués à 300 mg/j en moyenne pour un adulte, avec une augmentation très nette au moment de la grossesse et de la lactation.- L’organisme a relativement peu de stocks, qui sont essentiellement concentrés dans le foie, et un régime insuffisant installe une carence en quatre mois environ.6) Avitaminose B9La carence en vitamine B9 est l’une des carences que l’on rencontre le plus fréquemment dans les pays développés : 15 à 30 % de la population seraient concernés. Les symptômes cliniques sont plus ou moins sévères selon la rapidité avec laquelle la carence s’est installée :- La carence aiguë s’installe après l’administration de médicaments anit-foliques : méthotrexate, ou un antibiotique souvent donné pour les infections urinaires : le sulfaméthoxaroletriméthoprime (Bactrim, Eusaprim ou Bactékod), particulièrement dangereux chez le petit enfant, ou en cours de grossesse (les besoins sont augmentés) ; elle se manifeste par des troubles digestifs (diarrhées, anorexies, nausées), une dermatose d’aspect variable, parfois de saignements et un purpura.- La carence pendant la grossesse peut induire l’apparition de tare génétique dans l’embryon (spina-bifida et des troubles de maturation du système nerveux.- Elle est favorisée par l’excès de certaines substances chimiques : les antibiotiques, anticonvulsivants, contraceptifs.- autres symptômes : anémie, diarrhée, inflammation de la langue, troubles garsto-intestinaux, insuffisance de globules blancs, des lymphocytes et des plaquettes sanguines.7) Hypervitaminose- Sous la forme médicamenteuse l’acide folique peut provoquer : - des allergies, des éruptions cutanées, des bouffées de chaleur ; d’autre part, l’élimination pas les reins n’est facile ce qui peut aller jusqu’au blocage des reins.Contre-indication- Les leucémies sont une contre-indication de l’administration de la vitamine B9.- Lorsqu’il y a une carence associée de vitamine B9 et de la vitamine B12, ce qui est fréquent, il est conseillé de remonter la vitamine B12 en premier lieu.8) Groupes à risque
- Les déficiences en folates peuvent avoir pour origine :(acide folique, folate, vitamine Bcptéroylglutamique)(hydrosoluble)- une carence d’apport. les pays où sévit la dénutrition, les enfants nourris au lait de chèvre, les personnes âgées, les alcooliques chroniques ;- une carence d’absorption acquise. La sprue, maladie tropicale, caractérisée par une diarrhée chronique, une glossite et une anémie, combien une malabsorption des folates, de la vitamine B12 et du Fe. La maladie de coeliaque (intolérance au gluten) qui affecte l’intestin grêle, la maladie de Crohn et les résections intestinales, entraînent des malabsorptions combinées.L’utilisation répétée et prolongée de certains médicaments requiert une supplémentation systématique : - La pilule ; l’aspirine (qui interfère aussi sur la vitamine C) ; les antiépileptiques (phénobarbital, phénytoïne....) ; un diurétique, le triamtérène (Teriam, Cyclteriam, Isobor, Pestole) ; la sulfasolazine (Salazopyrine) ; la pyriméthamine, prescrite contre la toxoplasmose et contre le paludisme.- une carence par augmentation des besoin ou de l’excrétion. La grossesse augmente considérablement les besoin en vitamines B9 ; chez le nouveau-né et plus encore pour le prématuré.9) Action thérapeutique- pertes de mémoire- infections virales- herpès- grippe (+ vitamine C)- troubles digestifs- le stressLes folates jouent également un rôle dans la prévention des affection cardiovasculaires, car leur déficit, comme celui des vitamines B6 et B12, mènent à l’élévation de l’homocystéine (thromboses et athérosclérose).

LA VITAMINE C
(Acide ascorbique)(Hydrosoluble)(L'homme ne peut pas la synthétiser)


1) Les sourcesD’une façon générale, les produits les plus riches en vitamine C sont:- Les fruits acides, car l’acidité la stabilise: les cerises, l’acérola, les cynorrhodons (les fruits de l’églantier), les groseilles, les agrumes (les mandarines, les citrons, les pamplemousse, et tous les fruits du genre citrus), les fraises, les framboises, la plupart des fruits exotiques (kiwi, papaye), le cassis;- Les végétaux très colorés comme les choux (chou vert au brocoli), les tomates, les poivrons;- Les pommes de terre, surtout nouvelles;- Les fines herbes, le persilSi les fruits et les légumes représentent les 3/4 des apports en vitamine C, on la trouve aussi dans le lait (non-écrémé), les abats, et... la charcuterie à laquelle on l’incorpore comme anti-oxydant; mais les concentrations y sont très faibles.2) Historique et découverteL’empirisme avait permis de trouver le remède. Mais si on savait éviter le scorbut, on ignorait pourquoi le remède agissait.- Les premières expérimentations avaient été faites par Hobst et Frölich, qui nourrissaient des animaux en les privant totalement de végétaux frais, pour vérifier s’il souffriraient de scorbut. Leurs premières expériences ne donnèrent aucun résultat parce qu’ils avaient pris des animaux capable de synthétisés la vitamine C ce qui n’est pas le cas des êtres humains, des primates et des cochons d’Inde. Les autres expériences permirent d’établir que le principe anti-scorbut se trouvait bien dans les végétaux frais. - Ce principe, soluble dans l’eau, fut classé ensuite par Funk parmi les vitamines, et appelé vitamine C par Drummond en 1907.- C’est Szent-Györgyi qui, en 1928, l’isola le premier, d’abord à partir de l’écorce des glandes surrénales, puis du citron, un produit qui fut appelé acide ascorbique en 1932, pour rappeler ses propriétés contre le scorbut.- Sa structure fut développée par Hirst et sa synthèse effectuée en 1933 par Reichstein et Harworth (Hoffman La Roche).- Aujourd’hui, plus de 35 000 tonnes de vitamines C sont produites chaque année dans le monde.3) Caractéristiques- L’organisme stocke la vitamine C à raison de 20 à 50 mg/kg (ou de 8 à 14mg/l), essentiellement dans les globules blancs (leucocytes), le foie, la rate, les glandes endocrines (surrénales, corps jaune des ovaires, hypophyse), les tissus péri-dentaires (gencives...) et le cristallin.- Elle peut agir seule, comme anti-oxydant, sans avoir à se combiner avec une apo-enzyme pour former une co-enzyme et devenir active.- C’est aussi la plus fragile et, avec la vitamine B1, on l’utilise comme indicateur de maintien de la qualité vitaminique des aliments. Elle est extrêmement sensible: à l’oxygène de l’air, à la température élevée, en présence d’enzymes, à la lumière, en présence de métaux lourds (Fe, Cu), à la chaleur, à l’ionisation et au pH neutre ou alcalin.- La formule chimique de la vitamine C est une des plus simple, C6H8O6, cette formule est proche du glucose (C6H12O6). C’est un corps cristallisé, incolore, très soluble dans l’eau, on peut en dissoudre 300g dans un litre d’eau.4) RôleTrois grands domaines de son action : L’absorption du Fe, le tissu collagène et la défense immunitaire, le stress- Participe au mécanisme de défense immunitaireElle sert à épurer l’organisme de toute substance inutile ou dangereuses (les substances exogènes, toxines virales ou bactériennes ; les produits chimiques molécules de synthèse, métaux lourds ; les substances endogènes, déchets cellulaires, hormones utilisées)- Aide au transport de l’hydrogène, substance essentielle au métabolisme cellulaire.- Nécessaire à la santé du tissu conjonctifElle stimule la synthèse et l’entretien du collagène et par voie de conséquence, la résistance et la santé de tous les tissus dans lequel il est impliqué : la peau, le cartilage, les ligaments, les parois des vaisseaux sanguins (surtout les petits capillaires), les dents, les os (sans elle, les fractures se consolident mal).Collagène: Une des scléroprotéines du tissu conjonctif. Elle se présente sous forme de fibres et se transforme en gélatine par émulsion.Scléroprotéine: Variété de protéine simple (holoprotéine) existant dans les tissus de soutien et les phanères.Tissu conjonctif (latin conjonctivus, qui sert à lier): Tissu de connexion dérivé du mésenchyme. il comprend une substance fondamentale, des fibres et des cellules.Mésenchyme: Tissu conjonctif embryonnaire formant la plus grande partie du mésoderme:Mésoderme: Feuillet moyen du blastoderme qui formera le tissu de soutien, les muscles, les organes génito-urinaires, le système cardiovasculaire, le sang, l’épithélium de la cavité coelomique.Blastoderme: Membrane primitive de l’embryon.Épithélium (gr. épi, dessus): Tissu de recouvrement de la surface et des cavités internes de l’organisme.- Puissant anti-oxydantElle bloque la production des radicaux libres, elle protège les acides gras insaturés de la membrane des cellules et agit tant directement à l’intérieur des cellules qu’indirectement en régénérant la vitamine E, principal anti-oxydant de la membrane cellulaire.- Favorise l’assimilation du FeElle est indispensable pour assurer l’absorption du Fe par l’intestin. Une carence en vitamine C détermine une anémie parce que l’hémoglobine qui doit à la présence du Fe sa couleur n’en reçoit plus suffisamment et elle ne peut pas le créer par synthèse.- Permet d’emmagasiner le Ca et P dans les os.- Action contre le stressEn favorisant la synthèse des catécholamines, hormones surrénaliennes qui jouent un rôle essentiel en cas de stress.- Action pour le fonctionnement d’autres vitaminesComme la vitamine A, les B1 et B2.

LA VITAMINE C (suite)(acide ascorbique)(hydrosoluble)

L’homme ne peut pas la synthétiser5) ApportOn est pas obligé d’en faire un apport quotidien mais c’est néanmoins vivement conseillé, afin qu’en cas de cessation de cet apport à l’improviste, on ne se trouve pas entièrement privé.- Dose optimal: entre 60 et 200 mg/j.6) Avitaminose CCas extrême : Le scorbut est une maladie caractérisée par des hémorragies ; sous la peau, dans les tissus osseux et les articulations ; par une inflammation des gencives qui aboutit à la chute progressive des dents ; par de violentes douleurs articulaires ; de l’anémie ; une grande fatigue et, chez les enfants, des troubles de l’ossification. En absence de traitement, la mort survient à la suite d’hémorragie internes et de sur-infections.- Les personnes souffrent : de rhumes, de congestions des sinus, de gencives saignantes, de pyorrhée, de carences minérales, de dents qui de se déchaussent.- Chez le nourrisson, on assiste d’abord à une tendance hémorragique : fragilité des parois des vaisseaux sanguins est apparente et typique. Une diminution de l’appétit, le teint devient pâle et la croissance s’arrête.7) Hypervitaminose- L’intestin ne peut pas absorber plus de 1 200 mg/24 heures, et l’organisme élimine par les urines ce qu’il ne stockera pas. C’est cette élimination qui peut présenter certains risques car elle s’accompagne d’un rejet de minéraux (Ca, Mg, etc...) et d’oligo-éléments (Cu, Fe,Zn,...). Quand à l’acidification des urines induite, elle peut favoriser la formation de calculs des voies urinaires. Pour éliminer ce risque, il est recommandé de boire beaucoup d’eau quand on prend des suppléments de vitamine C, ou d’y associer du Mg, qui empêche la formation de cristaux.- La prise en trop grande quantité de vitamine C, joue le rôle antivitamine A. Cet incident se signale par les symptômes d’une hypovitamine A (problèmes de la vue, de la peau et de la croissance).Contre-indication :- Les femmes enceintes atteintes d’hématochromatose (affection caractérisée par un excès de Fe, car la vitamine C augmente la quantité de Fe libre dans les cellules, ce qui provoque des risques de dégâts tissulaires avec atteinte cardiaque.8) Groupes à risque- Les femmes sous contraception orale. On a cru observer qu’ils étaient antagonistes à la vitamine C. Elles devraient donc augmenter les doses ;- Les fumeurs, parce que la cigarette détruit la vitamine C. Au delà de 10 cigarettes par jour, il faut augmenter de 50% la consommation quotidienne, et passer de 80 mg à 120 mg de vitamine C par jour ;- Les grands consommateurs d’alcool ;- Les sujets qui ne mangent que peu de fruits ou qui évitent les aliments acides ;- Les individus qui ont des problèmes d’absorption au niveau de l’intestin grêle ;- Les diabétiques et les personnes qui présentent d’autres facteurs de risque cardiovasculaires : hypertension, excès de graisses dans le sang ;- Les personnes qui font des infections à répétition ;- Les schizophrènes ;- Les prématurés ; les nouveaux nés, les petits enfants.9) Action thérapeutique- Avec E et provitamine A- La vitamine E et le bêta-carotène protègent les LDL (accélère la formation de plaques réduisant le débit sanguin dans les artères) de l’oxydation, et la vitamine C, qui permet d’épargner la vitamine E, joue donc une rôle important dans la prévention de l’infarctus.

LA VITAMINE D
(calciférol) (liposoluble)vitamine du squelette


1) Les sourcesLe calciférol qui circule dans le sang à une double origine:Le soleil et l’huile de foie de morue (flétan, sardine, anguille, hareng, saumon, maquereau...). Une semaine d’ensoleillement suffit à multiplier par 10 la concentration de vitamine D3.2) Historique et découverte- Francis Glisson, professeur de médecine d’anatomie, il fut le premier à s’intéresser à ce mal. Sans doute parce que les déformations affectaient prioritaire la colonne vertébrale, le rachis. On adopta le terme de rachitis, puis de rachitisme, pour désigner ce mal.- En 1782, le Dr. Dale Perceval eut l’idée de faire absorber de l’huile de foie morue aux rickets (enfants chétifs et contrefaits -jambes arquées et dos bossu- des quartiers pauvres de l’Angleterre).- Dès 1827, en France, le Dr. Bretonneau administra aux enfants atteints de rachitisme de l’huile de foie morue.- En 1890, Palm qui, outre le côté protecteur de l’huile de foie morue, affirma le pouvoir guérisseur des expositions du soleil.- En 1865, le médecin A. Trousseau dans son manuel de médecine clinique, est le premier à recommander à la fois l’absorption de l’huile de fois de morue et de l’exposition au soleil.- En 1919, l’effet curatif des rayons ultra-violets est prouvé.- Mac Collum et Mellanbourg découvrirent que huile de foie de morue contenait des vitamines A et D.- En 1921, Huldechinky traita le rachitisme par les ultra-violets, et Hess et Steenbock établirent la présence dans la peau d’une substance qui deviennent anti-rachitique lorsqu’elles sont irradiées. Rosenstein identifia ensuite ces substances, les ergostérols- Windaus, chimiste allemand, prix Nobel de chimie en 1928, parvint à isoler la vitamine D2, forme d’origine végétale de la vitamine D; et c’est encore lui qui isola la vitamine D3, forme d’origine animale, à partir de l’huile de foie de thon.3) Caractéristiques- La formule chimique de la vitamine D contient près de 30 atomes de carbone, c’est une formule apparentée à celle du cholestérol qui ne concerne que la formule et pas le rôle.- Elles est relativement stable à la chaleur mais elle craint l’air et la lumière. On se trouve donc dans l’obligation de la conserver dans des flacons scellés, aux parois teintées.- La vitamine D3 est la plus naturelle. La vitamine D2 est un produit de synthèse, ou, sinon un véritable produit de synthèse, un produit résultant d’opérations très particulières. Il s’agit de l’irradiation ultra-violette d’une substance que l’on appelle argostérol, qui est voisine de la vitamine D2, on la trouve dans l’ergot de seigle. L’ergostérol ne peut pas être transformé en vitamine D2 par l’organisme. On réalise cette transformation en laboratoire et industriellement et cela donne la vitamine D2 que l’on trouve en pharmacie, donc médicamenteuse. Cette irradiation par les ultra-violets se réalise également dans l’organisme sur une substance voisine de l’ergostérol, une substance appelée 7-deshydrocholestérol et qui se trouve dans le peau ; le rayonnement la transforme en vitamine D3 qui la diffuse ensuite dans l’organisme. On donne des noms significatifs à ces vitamines:- La vitamine D, c’est la “calciférol”- La vitamine D2, c’est l’”ergocalciférol” (présente surtout dans les plantes).- La vitamine D3, c’est le “cholécalciférol” (présente surtout dans les produits d’origine animale).- L’une des caractéristiques de la vitamine D est... qu’elle n’est pas à proprement parler une vitamine puisque, si l’ergocalciférol (vit.D2) ne peut provenir que de l’alimentation, l’organisme est capable de synthétiser la vitamine D3 dans les couches basales de l’épiderme, à partir du cholestérol, sous l’influence des rayons ultra-violets (une semaine d’ensoleillement peut multiplier par 10 la concentration dans l’organisme en vitamine D3).- La vitamine D d’origine interne est absorbée directement par les vaisseaux, la vitamine D d’origine externe est d’abord absorbée dans l’intestin grêle en présence de graisse avant de rejoindre la circulation générale.- La synthèse cutanée couvre une part importante des besoins de l’organisme. Cette part est difficile à évaluer avec exactitude mais satisfait de 50 à 70% des besoins, selon les conditions climatiques, géographiques et sociales.4) RôleTrois grands domaines : l’ossification, le régulation du mouvement Ca et PLa vitamine D semble avoir pour principale fonction la régulation du mouvement du Ca et P dans l’organisme. Fixer et durcir d’une part, solubiliser et éliminer, voilà une fonction nettement régulatrice. Cette fonction régulatrice la conduit à régler l’acidité du suc intestinal : en effet, quand le suc digestif est plus acide, l’organisme absorbe davantage de Ca ; lorsque ce suc digestif est alcalin, le Ca n’est pas absorbé par l’intestin et se voit rejeter, éliminer par les selles.- On peut toujours faire absorber du Ca aux enfants qui grandissent mal, si l’on n’y joint pas de la vitamine D en quantité, ce Ca ne sera pas fixé.- Elle joue un rôle capital dans l’ossification, en accroissant l’absorption et la fixation du Ca et P, mais son champ d’activité déborde largement le cadre du métabolisme dans lequel elle intervient à tous les niveaux ;- dans l’intestin, elle augmente l’absorption phosphocalcique ;- dans les os, son activité est complexe, elle augmente la quantité de Ca excrétée dans le sang et agit sur les ostéoblastes (cellules qui élaborent la substance osseuse) ;- au niveau rénal, elle favorise la ré-absorption du phosphore.- De nombreux tissus comportent en effet des récepteurs pour cette vitamine qui participe également :- à la différenciation de globules blancs essentiels à la réponse immunitaire ;- à la synthèse d’interféron, un agent de défense contre les virus ;- à la croissance des cellules de la peau ;- au fonctionnement musculaire ;(calciférol)(liposoluble)vitamine du squelette- Facilite l’assimilation de Ca et P dans le tube digestif et limite l’excrétion urinaire de cet élément la voie urinaire.- Influence sur les glandes parathyroïdes qui sécrètent une hormone permettant de contrôler le taux de Ca dans le sang.- Influence sur la glande thyroïde qui sécrète une hormone contrôlant le métabolisme cellulaire.5) Apport- Entre 400 et 600 U.I. par jour (400 U.I. est égal dix microgrammes de vitamine D pure, cristallisée). Les doses conseillées sont en général de 20 à 30 mg pendant les 2 premières années de la vie, puis en hiver jusqu’à cinq ans.- La vitamine D étant liposoluble, s’élimine difficilement ; il n’est donc pas nécessaire de prévoir une dose rigoureusement quotidienne.6) Avitaminose D- La carence se manifeste chez l’enfant par le rachitisme qui est une déformation du squelette avec gonflement au niveau des articulations, des poignets... Chez l’adulte, il y a des douleurs articulaires, des troubles de la marche, faiblesse musculaire et de la tétanie et chez les personnes, il y a une tendance ostéomalacie (ramollissement de l’os).- Tendance à l’acidification et une augmentation du Cl avec une baisse Ca et du P.7) Hypervitaminose- Administrée à forte dose (25 à 75 m/kg/jour et absorbée pendant plusieurs semaines), la vitamine D est toxique, et peut provoquer des réactions sérieuses : anorexie, nausées, perte de poids, fréquence accrue des mictions, déshydratation, hypertension. Si l’intoxication se poursuit, il y a une calcification des tissus : les sels de Ca se déposent au niveau des reins, des vaisseaux sanguins, du coeur et des poumons.- L’administration de fortes doses pendant la grossesse peut provoquer un avortement ou une hypercalcémie du nourrisson (faciès particulier, retard psychomoteur, anomalies cardiovasculaires)8) Groupes à risque- Les nourrissons, les adolescents, les femmes enceintes, les personnes âgées et tous les sujets atteints d’affections provoquant une mal-absorption chronique (ablation de l’estomac, insuffisance biliaire, pancréatique ou rénale qui entraînent une diminution de la synthèse.- Les alcooliques chroniques ;- les sujets traités avec certains médicaments qui interfèrent avec le métabolisme de la vitamine D (antiépileptiques, et la rifampicine utilisée contre le tuberculose.- Les sujets atteints d’anomalies héréditaires du métabolisme de la vitamine D.9) Emploi thérapeutique- On a reconnu son efficacité dans certaines maladies osseuses comme la tuberculose (mécanisme de décalcification) et la tuberculose pulmonaire (Gilbert Créola).- Une autre circonstance où un appoint naturel en vitamine D se révèle utile est la ménopause.- Favorise la cicatrisation des plaies.- Traitement de l’acné ou de la stérilité (attention à hypervitaminose).

LA VITAMINE E
(tocophérol) (liposoluble)

(de tokos: descendance et pherein: porter)Il y a au moins 7 sortes de vitamine E (dénommée par des lettres grecques) mais l’alpha-tocophérol est la plus active au niveau biologique.

1) Les sources- Les aliments les plus riches en vitamine E sont les fruits oléagineux, les huiles végétales et les germes de céréales.- l’huile de tournesol, les germes de blé, l’huile d’olive, noisettes, amandes- On en trouve également, en moindre proportion, dans certains produits d’origine animale (foie, oeufs, poissons gras, matières grasses du lait...) et dans certains légumes verts.- le persil, les sardines, les avocats, le pissenlit.2) Historique et découverte- C’était en 1922; H. Evans et K. Bishop venaient de découvrir l’existence d’un facteur liposoluble dont l’absence, dans la nourriture de rats soumis à un régime artificiel supplémenté avec les seules vitamines connues à l’époque (A. B. C et D), provoquait la mort des foetus chez les femelles, et l’atrophie des testicules chez les mâles... On soupçonna la carence en une vitamine encore inconnue, et les travaux poursuivis entre 1922 et 1926 par Evans, Bishop et Sure permirent de trouver ce facteur dans les feuilles vertes et les germes de blé.- En 1936, Evans et Emerson l'extraient de l’huile de germe de blé.- Et en 1938, la synthèse en fut réalisée par P. Karrer.3) Caractéristiques- Les tocophérols contiennent vingt-neuf atomes de carbone.- Tous les tocophérols ont, à la température ambiante, le même aspect : ce sont des liquides l’huileux, visqueux, jaune pâle.- Ils sont insolubles dans l’eau et très solubles dans les graisses et les solvants des graisses (éther, acétone, chloroforme, méthanol, alcools méthylique et éthylique).- Ce sont des anti-oxydants : ils sont donc détruits par l’oxygène et les oxydants.- En absence d’oxygène, ils sont stables à la chaleur (lors de la cuisson des aliments, la perte est d’environ 20%) et aux acides mais ils sont sensibles à la lumière.- Leur absorption, dans la partie moyenne de l’intestin grêle, est étroitement liée à la digestion des graisses, et nécessite la présence de sels biliaires et de lipase pancréatique.- Absorbés en même temps que les constituants gras, les tocophérols rejoignent la circulation générale par le canal lymphatique.- Chez les femmes, la majorité des tocophérols est liée aux lipoprotéines HDL : chez les hommes, la majorité est liée aux lipoprotéines LDL.4) RôleTrois grands domaines : la stérilité, anti-oxydant et anti-radicaux libres avec la vitamine C et le bêta-carotène entre autres.- Action anti-oxydante (proche du rôle de la vit. A), elles protègent donc tous les lipides de l’organisme de l’oxydation ou du rancissement. Plus on ingère d’acides gras poly-insaturés, plus on a besoin de vitamine E pour les protéger contre les risques d’oxydation ou de “rancissement” à l’intérieur même de l’organisme. Pourquoi cette nécessité d’empêcher les lipides de s’oxyder? Parce que les lipides oxydés exercent une action inhibitrice sur de nombreuses enzymes.- L’a-tocophérol agit en prévenant ou en interrompant les réactions en chaîne que génèrent les radicaux libres (molécules comportant un électron célibataire).- Si ce sont les graisses circulantes qui sont oxydées par les radicaux libres (en particulier par ceux qu’émettent les globules blancs dans la paroi artérielle et qui sont justement chargés d’épurer des graisses qui s’y accumulent), c’est l’initiation de l’athérosclérose.- Si ce sont des protéines du cristallin qui sont oxydées, c’est la cataracte.- Si ce sont les structures neuronales, c’est la baisse des facultés intellectuelles, la maladie d’Alzheimer ou la maladie de Parkinson.- Elles jouent un rôle dans le reproduction (stérilité).- Les calories, pour être utiles, doivent être brûlées. Or leur combustion s’effectue grâce aux vitamines E.Rôle antagoniste- Le Fe inorganique détruit la vitamine E. Une personne donc qui prendrait des suppléments contenant du Fe inorganique ne pourrait tirer aucun avantage d’un supplément de vitamine E.- De la même façon les laxatifs à base d’huile minérale (paraffine) détruisent la vitamine E.5) Apport- 30 U.I./jour. Il faut tenir du “stress oxydatif” et donc les doses peuvent être augmentées par exemple il a fallu 400 U.I. par jour à des alpinistes pour contrôler le stress oxydatif.- La dose pourrait presque être absorbée en une fois pour toute l’année (Créola) car l’organisme est capable d’en constituer une avance pour un an ou deux ; la dose quotidienne ne pourrait être qu’un appoint compensateur de la quantité consommée.6) Avitaminose E- La vitamine E comme toutes les vitamines liposolubles, passe mal à travers le placenta. Les bébés naissent donc avec des taux sanguins en vitamine E très bas et il est possible que cela favorise les ruptures de globules rouges et la jaunisse.- Atteinte nerveuse périphérique avec diminution des réflexes et de la sensibilité.;- Myopathie avec faiblesse musculaire ;- Atteinte rétinienne qui peut évoluer jusqu’à la rétinite pigmentaire.
7) Hypervitaminose- La vitamine E, comme le bêta-carotène, la vitamine C et la plupart des vitamines B, est atoxique, même à forte dose prise de manière prolongée.(tocophérol)(liposoluble)- Néanmoins, elle diminue l’adhésion des plaquettes du sang nécessaires à la bonne coagulation et peut diminuer l’utilisation de la vitamine K. Elle peut donc, chez les personnes sous antivitamines K, ou souffrant de troubles de la coagulation (comme l’hémophilie), favoriser les saignements.8) Groupes à risque- Lorsque l’alimentation est riche en acides gras polyinsaturés, très sensibles à l’oxydation.- Certains enfants naissent avec des maladies héréditaires ou des anomalies congénitales (mucoviscidose, atrésie des voies biliaires) qui entraînent un défaut d’absorption de toutes les vitamines liposolubles; il faut alors leur en donner chaque jour à très forte dose.- Les enfants dont le système nerveux est en développement et les personnes âgées sont les plus vulnérables à un déficit en vitamine E.9) Emploi thérapeutique- Pour l’amélioration de la qualité du sperme.- chez les femmes, en cas de stérilité, pour régulariser la ménorrhée, et pour faciliter la ménopause.- traitement des troubles cardiovasculaires.

L'EX-VITAMINE F
(les acides linoléique, a-linoléique et l’acide arachidonique) (liposoluble)

de “fatty acid”Il ne s’agit pas à proprement parler de vitamines selon la définition donnée au départ aux amines vitales. Ce ne sont pas des protéines, mais des acides gras, particuliers par la longueur de leur chaîne, par leur richesse en énergie, liés aux doubles liaisons existant entre les carbones.- De nombreuses études ont permis de s’apercevoir que les acides gras polyinsaturés oméga 3 (dans les huiles de poissons et dans certaines huile végétale) sont très intéressants pour l’organisme. Toutefois, il ne faut pas en abuser, car ils fluidifient le sang et favorisent les saignements. Dans le règne végétal, il s’agit de l’acide linolénique (C18-3N3). Dans le règne animal, on en trouve essentiellement dans l’huile de poissons. Il s’agit du : DHA (acide docosa hexaeonique) dont la formule est de 22 atomes de C et 6 doubles liaisons (C22-6N3) et du EPA (acide eicosa pentaeonique) dont la formule est de 20 atomes de carbone et 5 doubles liaisons (C20-5N3)- En pratique, c’est l’acide linoléique (C18-2N6 - 18 atomes de C et 2 doubles liaisons énergétiques dont la première est en position oméga 6) qui est le seul acide gras indispensable à l’organisme, car il ne peut être synthétisé. Il sert de précurseur à la synthèse de l’acide linolénique nécessaire pour la vie foetale puisque celui-ci contribue à la croissance, au développement, à la maturation et à la régénérescence des cellules nerveuses. Avant et après la naissance, cet acide linolénique (oméga 3) va ensuite se transformer en acide arachidonique qui est, lui, incorporé dans les membranes cellulaires sous la forme de phospholipides, riche en énergie. C’est grâce à cet acide gras que la membrane cellulaire garde sa mobilité, sa capacité protectrice et sa perméabilité.1) Les sources- Pour les vitamines F oméga 3 : les huiles de bourrache, de pépins de cassis et les huiles de poissons des mers froides.- Pour les vitamines F oméga 6 : les huiles d’onagre, de carthame, de germe de maïs et de tournesol.- Pour les acides gras mono-insaturés : huile d’olive.- L’organisme accumule cette vitamine dans :- Le coeur,- le fois,- les reins,- le cerveau,- le sang,- les muscles.2) Historique et découverte- Leur rôle avait été découvert dès 1922, lors d’expériences animales : des rats souffrant de retards de croissance, de rugosité de la peau, de lésions rénales et d’infertilité consécutifs à un régime dépourvu de graisses, avaient été guéris par l’administration d’acide linoléique.3) Caractéristiques- Ces vitamines sont très fragiles, elles s’oxydent rapidement à l’air (on dit qu’elles se saturent) ce qui crée des peroxydes toxiques et des radicaux libres encore plus nombreux que les graisses normalement saturées. Il faut donc prendre en même temps des anti-oxydants (vitamine E et sélénium), pour protéger les vitamines F.- Ces acides gras essentiels ont pour produits terminaux des médiateurs que l’on appelle prostaglandines et leucotriènes. Ce sont des médiateurs de l’immunité, de l’inflammation, de l’allergie, de l’activation des plaquettes sanguines et du tonus des parois artérielles.- Elles entrent dans la formation de la myéline.- Elles sont un des constituants des dents.4) RôleLes grands domaines de son action : La prévention des maladies cardiovasculaires, maintient de l’intégrité du système nerveux- Écourtent la durée des rhumes.- Les vitamines F fonctionnent en étroite collaboration avec la vitamine D, permettant l’assimilation du Ca et P.- Jouent dans la régularisation de la coagulation sanguine, elles aident à prévenir la formation de caillots qui sont à l’origine de la thrombose coronarienne.5) Apport- Pour les acides gras essentiels oméga 3 : certains considèrent que l’apport quotidien de 3 g d’acide linoléique par jour est suffisant, pour d’autres, un apport plus élevé que nécessaire, allant de 15 à 25 g. - La répartition des différents acides gras dans la ration quotidienne :- 1/3 sous forme d’acides gras saturés (les viandes, fromages et beurre).- 1/3 d’acides gras mono-insaturés (acides oléiques), représentés par l’huile d’olive, première pression à froid.- 1/3 d’acides gras polyinsaturés essentiels (acides linoléique et arachidonique) dont 1/10 sous forme d’acides gras super-essentiels (acides linoléniques végétal ou DHA, EPA du poisson).6) Avitaminose F- Elle se caractérise par un risque accru de maladies cardiovasculaires chez l’adulte, un retard de croissance chez l’enfant, une sensibilité accrue aux infections, une tendance à la peau sèche et au tarissement des sécrétions lacrymales, nasales et digestives.7) Hypervitaminose- les saignements8) Emploi thérapeutique- Dans les allergies et les maladies inflammatoires auto-immunes ; (les acides linoléique, a-linoléique etl’acide arachidonique)(liposoluble)

- dans la transplantation d’organes ; dans l’hyperagrégation des plaquettes et en prévention des phlébites ; - dans l’excès de triglycérides, après une dilatation des artères coronaires (angioplastie).- On utilise aussi en traitement des apports importants de GLA (huile onagre) dans l’eczéma, le diabète, la sclérose en plaques.Il est nécessaire de protéger ces acides gras des risques d’oxydation interne par les radicaux, avec un apport supplémentaire de vitamine E et de béta-carotène.

LA VITAMINE K
(phylloquinone, phytomédianone ou ménaquinone)(liposoluble)


1) Les sources- Le chou-fleur, le chou, les épinards, les pois verts, les queues de carottes, la tomate, les fraises, la mélasse, le foie, le jaune d’oeuf, l’huile de soya et l’huile de foie de poissons.à l’état naturel, elle existe sous deux formes :- la vitamine K1, ou phytomédianone, ou phylloquinone, d’origine végétale ;- la vitamine K2, ou ménaquinone, d’origine animale ou bactérienne.Il existe plusieurs formes synthétiques de la vitamine K dont :- la vitamine K3, ou ménadione ;- la vitamine K4, ou ménadiol.2) Historique et découverte- La vitamine K a été découverte fortuitement, à l’occasion de recherches sur le métabolisme du cholestérol, entreprises en 1929, par deux danois, H. Dam et Schönheyder, chez des poulets soumis à un régime pauvre en graisse et en cholestérol... H. Dam soupçonna l’absence d’un facteur alimentaire non identifié: il proposa de l’appeler vitamine K, comme Koagulation.- Dès 1936, une vitamine K huileuse fut extraite de la luzerne par H Dam et, en 1939, Doisy en réalisa la synthèse. Il obtiendra ensuite, à partir de poisson avarié, une autre substance à activité antihémorragique qu’il baptisa vitamine K2.- En 1943, le prix de Nobel de médecine sera attribué conjointement à Dam, pour avoir découvert la vitamine K, et à Doisy, pour en avoir découvert la structure biochimique.3) Caractéristiques- Elles sont sensibles à la lumière et aux alcalis ainsi qu’à l’air ; elles résistent assez bien à la chaleur.4) RôleLes grands domaines de son action : La coagulation du sang, la minéralisation osseuse, - La coagulation du sang est un phénomène complexe. Sommairement, elle se produit de la façon suivante : la protrombine, une substance qui se trouve dans le sang, se combine avec une autre substance appelée thromboplastine. Le tout, en présence de Ca, forme un enzyme appelé thrombine. Cet enzyme se combine à son tour avec une autre substance, le fibrinogène, qui permet au sang de se coaguler. Que fait la vitamine K dans tout ceci ? Elle est tout simplement un élément essentiel de la prothrombine.- Elle est impliquée dans le métabolisme de certains acides aminés qui fixent les sels de calcium, et le statut vitaminique K se répercute positivement sur la minéralisation osseuse.5) Apport- La synthèse de la vitamine K2 interne par les bactéries de l’intestin grêle et du côlon satisfait 50 à 70% des besoins.- Les besoins en vitamine K sont très faibles et les apports alimentaires les couvrent largement (un repas normal en fournit entre 300 mg et 400 mg, alors que le besoin journalier de l’homme adulte est satisfait avec 45 mg).6) Avitaminose K- Quand on a des raisons de soupçonner un déficit en vitamine K, l’exploration est faite en utilisant le temps de Quick, ou taux de prothrombine ; on l’exprime en pourcentage par rapport à la dilution d’un plasma témoin (la valeur normale est supérieure ou égale à 70%).Causes : - à un manque de bile dans l’intestin, la bile étant nécessaire à l’assimilation de la vitamine K parce qu’elle liposoluble,- soit à une diminution de la synthèse interne (les bactéries de la flore intestinale synthétisent la vitamine K2, et certains antibiotiques ou sulfamides peuvent jouer un rôle négatif sur cette synthèse),- à une diarrhée chronique ou une colite,- l’utilisation intempestive d’huile de paraffine ou de laxatifs...),- mucoviscidose,- Prise de médicaments qui interfèrent à l’absorption de la vitamine K (antivitamines K, céphalosporines, anticonvulsivants, salicylés, fer, excès de vitamine A, les doses fortes de vitamine E).Conséquences : - Saignements du nez et des gencives, lenteur de coagulation du sang lors d’une blessure, - cas graves : hémorragies digestives et des lésions purpura, - les maladies du foie, comme l’hépatite, nécessitent la prise de vitamine K à titre préventif.7) Hypervitaminose- La vitamine K1 est peu toxique, puisque la marge de sécurité est d’environ 50 fois l’apport quotidien. Toutefois, on a récemment observé une augmentation de la fréquence de certains cancers chez les enfants qui ont reçu à la naissance de la vitamine K par injection. Aussi est-il préférable de la donner par la bouche.- Par contre, la vitamine K3 est potentiellement toxique à forte dose chez le nouveau-né. On peut rencontrer des hyperbilirubinémies ou excès dans le sang de bilirubine.- En cas d’hypervitaminose K, on assiste à une une coagulation excessive du sang : cela peut se révéler très grave chez les personnes hypertendues et chez d’autres sujets susceptibles de faire des embolies.8) Groupes à risque- Les nouveaux-nés et les prématurés9) Emploi thérapeutique- En traitement de l’hypovitaminose modéré (oral uniquement),- en prévention du risque hémorragique,- dans tous les cas de malabsorption chronique et de nutrition extra-digestive,- en prévention des risque hémorragiques avant une opération, chez certains patients à risques.

LE COBALT

A) Le CobaltIl s’agit du 27ème élément de la table de Mendeleiev. C’est un métal blanc-rougeâtre donnant un cation bivalent et trivalent Co++ et Co+++. Il présente une couche incomplète d’électrons en plus de sa couche externe, il peut ainsi former des complexes avec de nombreux groupements.- En 1935 on découvre son utilité dans la pathologie des plantes et du bétail où il est utile dans la croissance et contre les parasites.- En 1948 on découvre au centre de la molécule de vitamine B12 un atome de Co.Son action1) Il agit par l’intermédiaire de la vitamine B12, c’est un coenzyme pour :- l’hématopoïèse- la synthèse de la choline (alcool azoté classé parmi les vitamines du groupe B. Il s'oppose à la surcharge graisseuse du foie chez les animaux soumis à un régime très riche en lipides) et de la méthionine (acide aminé protégeant le foie).Grec: théion (soufre)2) Il participe au métabolisme du Fe.3) Il a une action sympathicorégulatrice dans les domaines digestifs et vasculaires.Il est stocké principalement dans le foie. Le corps en compte 1,4 mg. Les besoins journaliers sont de 150 à 400 microgrammes. En cas d’excès de Co, il y a risque des maladies cardiaques et d’apparitions du goitre.

LE CUIVRE : Cu

A) Le CuivreIl s’agit du 29ème élément de la table de Mendeleiev.- Six mille ans avant J.-C. les Chaldéens s’en servaient contre les rhumatismes, en portant des bracelets de cuivre.- Au début du Siècle les travaux de Sutter ont démontrés son action sur la fièvre et les microbes.- En 1935 on découvre que les truies carencées en cuivre mettent au monde des porcelets anémiés.Son action1) C’est un puissant agent antiviral et antibactérien,1 milligramme de Cu peut détruire 5 millions de colibacilles ou de staphylocoques dorées. Il participe à l’oxydation de l’acide ascorbique (vitamine C) qui est la forme active de la vitamine C sur les virus (l’acide ascorbique est un corps chimique pur, pour qu’il puisse agir il faut qu’un changement se produise, et ce grâce au Cu). Il a également une action anti-radicaux libres car il intervient sur la superoxyde dismutase.2) Il est essentiel à l’hématopoïèse (fabrication de l’hémoglobine), ainsi qu’au métabolisme du Fe qui ne peut s’effectuer sans atome de Cu, sans lui le Fe ne peut être transporté par l’hémoglobine. Il favorise l’absorption intestinale du fer et permet de passer par catalyse du Fe++ au Fe+++ pour le transport, puis il le fait repasser en Fe++ pour la synthèse de l’hémoglobine.3) Il assure l’intégrité du collagène. D’où son action dans la structure des os, des cartilages, et des articulations.4) Il joue un rôle dans la synthèse des fibroblastes (cellules des tissus fabriquant des fibres), c’est un effet réparateur anti-inflammatoire.5) Il a un rôle dans le métabolisme des lipides. Une déficience en Cu provoque une élévation du cholestérol (hyper-cholestérolémie) et une diminution de triglycérides.6) Il favorise la formation de la mélanine.Le Cu est stocké dans tous les tissus mais surtout dans le foie, le coeur et le cerveau. Soit on le retrouve libre sous forme d’ions Cu++ ou Cu+++, soit relié à une enzyme. Dans le corps on en trouve entre 100 et 150 mg. Afin de renouveler ce stock il faudrait en absorber 2 mg. par jour.

LE MANGANESE : Mg

A) Le ManganèseIl s’agit du 25ème élément du tableau de Mendeleiev. C’est un métal grisâtre donnant un cation bivalent Mn++, mais il peut présenter 3, 4, 6, 7 valences, et cela parce qu'il a une couche incomplète autre que la couche externe.- On découvre 1912 ses propriétés, particulièrement ses actions dans la croissance des végétaux.- En 1928 on s’aperçoit qu’il est également nécessaire à la croissance des mammifères.- En 1946 on découvre qu’il intervient dans la synthèse de l’hémoglobine (Hb).Son actionSon rôle est essentiel dans les réactions d’oxydoréduction en particulier au niveau du foie. 1) Il est nécessaire à la synthèse :- des protéines,- de l’hémoglobine,- des glucides,- des lipides.2) Il a une action en rapport avec les activités neuro-hormonales (la reproduction, la lactation, l'hormone antidiurétique, la thyroïde).3) Il intervient dans la synthèse des mucopolysaccharides (variété de glycoprotéines qui sont des protéines complexes résultant de la liaison entre une protéine et un oside -une des 2 grandes classes des glucides-) qui constituent la substance fondamentale du cartilage.4) Il fait partie des superoxydes dismutases (enzymes intérieures de la mitochondrie de la cellule), il a donc une action anti-radicaux libres.5) Il a une activité antihistaminique (qui s'oppose à l'histamine qui intervient dans des manifestations allergiques -asthmes, urticaire, etc...-), il est donc antiallergique.Le Mn est stocké dans le pancréas, le foie, les reins et dans le cerveau. Le corps en totalise 30 mg., il a six actions différentes, on en absorbe entre 8 et 14 microgramme par jour.

LE NIKEL : Ni

A) Le NickelIl s’agit du 28ème élément de la table de Mendeleiev. C’est un métal blanc-grisâtre donnant un cation bivalent Ni++.- En 1926 Gabriel Bertrand décrit l’influence du Ni sur l’insuline (hormone pancréatique diminuant le taux de sucre).- En 1974 il est reconnu comme indispensable à la vie, il favorisait la croissance.Son action1) Il a un rôle dans le métabolisme des glucides. Les ions du Ni reproduisent l’action de l’insuline c’est-à-dire l’augmentation de la captation du glucose par la cellule, son oxydation en gaz carbonique puis son incorporation dans les lipides.2) Il favorise l’absorption du fer.3) Il aurait un rôle hypotenseur (baisse de la tension), qui est l’effet antagoniste de l’adrénaline.Le besoin journalier et de 0,2 à 0,5 mg. En cas de excès, il peut y avoir des affections hépatiques et des dermatoses (allergie au Ni : bijoux, boutons de jeans; couronnes dentaires en Ni-Cu). La combinaison de Ni et du monoxyde de carbone (tabac contient du carboxyde de nickel) peut provoquer des allergies.

OR ET ARGENT : Au/Ag

A) L’orIl s’agit du 79ème élément de la table de Mendeleiev. C’est un métal noble de couleur jaune donnant un cation bivalent Au++. Il a un potentiel d’ionisation élevée mais inexistant chez l’être humain.- Scientifiquement rien n’est prouvé mais on dit que l’or augmenterait la phagocytose (nettoyage par digestion) avec une action anti-inflammatoire et anti-infectieuse. Il serait également un stabilisateur de la structure du collagène, c’est pourquoi on l’utilise dans les cas d’articulations douloureuses.B) L’ArgentIl s’agit du 47ème élément de la table de Mendeleiev. C’est un métal blanc et brillant donnant un cation monovalent Ag+.- On constate, sans preuve, une action bactéricide générale et antiseptique locale (principalement dans la sphère ORL et voire gynécologique). Il est souvent utilisé en antiseptique cutané. Il est très efficace contre les allergies (éternuements).

LE ZINC : Zn

A) Le ZincIl s’agit du 30ème élément de la table de Mendeleiev. C’est un métal blanc-bleuâtre donnant un cation bivalent Zn++.- Sa découverte est très ancienne, les chinois en utilisaient déjà le sulfate de Zn pour la peau, la cicatrisation.- A partir de 1958 on décrit la première carence humaine de Zinc.- Depuis 10 ans grâce aux travaux sur les enzymes on s’aperçoit qu’il est présent dans 200 d’entre-elles.1) Il fait des métalloenzymes comme la superoxyde dismutase, ou la phosphatase alcaline.2) Il est un catalyseur d’enzymes métalloactivées mais il est également présent dans des protéines non-enzymatiques.3) Il est présent dans la gustine (sans la présence de Zn dans la salive, on perd le goût, c'est hypogueusie). Le test “Gustatest-Zinc”.4) La thymuline active le thymus, elle ne peut pas agir s'il y a une carence en Zn. La thymuline est une hormone qui stimule les lymphocytes T4 (globules blancs) et par conséquent il y a baisse d’immunité.Son action1) Il est nécessaire au système immunitaire.2) En absence de Zn la division cellulaire (mitose) s’arrête car le Zn joue un rôle dans le métabolisme de l’ARN et de l’ADN.3) En absence de Zn le bon cholestérol -rôle transporteur- (-High Density Lipoproteins- à l'inverse du mauvais cholestérol Low Density Proteins) va baisser et il y a inhibition d’une enzyme qui transforme l’acide linoléïque en acide g-linoléïque, il n’y aura donc plus de prostaglandine et par conséquent plus aucun effet anti-inflammatoire.4) Il joue un rôle important dans la croissance et la reproduction. Il intervient dans la synthèse de l’hormone de croissance (human Growth Hormone). Les tissus prostatiques et le sperme sont riches en Zn. Une carence en Zn peut provoquer une chute de testostérone (hormone masculine) et une baisse de la spermogenèse (fabrication du sperme). Le nanisme et l’hypogonadisme peuvent être dû à une carence de Zinc.5) Il a un rôle dans la peau et les phanères (ongles, cheveux, poils), il est impliqué dans la fabrication de la kératine (kératogenèse). Il facilite l’incorporation des acides aminés soufrés (cystéine et methionine) dans les protéines cutanées et participe à la synthèse de l’élastine.6) Il a également un rôle dans le métabolisme osseux car il est présent dans les phosphatases alcalines (la réserve osseuse du corps).Le besoin quotidien et de 4 mg mais il est augmenté pendant la croissance, la gestation et l’allaitement